Quelque 60 classiques sans compter une soixantaine de Dragon tou- jours fidèles à la baie cannoise… La 32e édition des Régates Royales s’annonçait réussie. Et c’est peu dire que la baie promettait de briller de tous ses reflets dans les vernis soigneusement entretenus de ces ambassadeurs de la belle plaisance. La météo fut bien évidemment « cannoise » : panne de vent le premier jour, suivie de conditions de « ci- néma» (normal à Cannes!). Seul le vendredi a exigé le port du ciré mais le gris ambiant et le vent humide s’accordent aussi très bien avec les teintes chaudes des voiliers d’époque.

Fantastique jeu de voiles

On aurait rêvé de voir Atlantic (56m sur le pont) régater contre Creole (58m) alors que Cambria, Mariquita, Tuiga, Shamrock V, Thendara et Moonbeam IV se trouvaient à nouveau tous réunis après les Vele d’Epoca d’Imperia et les Régates de Nice. Mais en l’absence de Creole resté au mouillage, Atlantic n’a fait que de la figuration. Quel plaisir cependant de le voir déployer son fantastique jeu de voiles au crépuscule, malheu- reusement dans des airs faiblissants, privant ainsi le public de l’admirer dans toute sa puissance !

Comme chaque année, tous les habitués des Royales ont rivalisé de performances et d’élé- gance durant les quatre manches. Le britanni- que Graham Walker a démontré une fois encore qu’il était le leader de la classe Epoque Marconi avec son Rowdy, un plan Herreshof de 1916, puisqu’il a remporté l’intégralité des manches. Chez les Big Boats, Mariska, le magnifique 15M JI de Christian Niels, a renoué avec la victoi- re, mené par Edouard Kessi à la barre et Tom Schnackenberg à la tactique, secondés par une belle brochette de marins du Léman. L’absence de Moonbeam IV abordé par Thendara en fin de deuxième manche les a privés d’un adver- saire de taille mais n’en diminue pas leur mérite puisqu’ils ont fini à trois reprises devant leur ri- val direct Tuiga, 4e derrière Moonbeam of Fife et Mariquita.


Midinette et ses fans

Bona Fide le véloce plan Sibbick de 1899, toujours aux avant-postes, a dû de nouveau céder le pas à Kelpie, un plan A. Mylne, malgré une belle progression et une victoire. Le 6 MJI lémanique Midinette, le seul ou presque à avoir fait le déplacement cannois avec son groupe de fans fidèles, s’est courageusement battu contre une belle flotte de 8M JI et autres sloops.

C’est le propre et le charme également de ce genre de manifestation qui rassemble des bateaux très différents à l’image du Tofinou Speedbird (9,5m), premier dans la même classe que Shamrock V (37m), le Jclass construit pour Sir Thomas Lipton en 1930 !
Le dimanche a fait place à la course de liaison organisée par le Yacht Club de France avec le déplacement en régate des yachts classiques en direction de la baie de Saint-Tropez pour la dernière grande manifesta- tion de la saison méditerranéenne.

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