En 25 éditions, les 5 jours du Léman se sont imposés comme la régate d’endurance incontournable sur plan d’eau fermé. Une bonne partie des talents suisses y sont passés au moins une fois. Cette année, c’est Loris von Siebenthal et Éric Monnin qui ont raflé la mise.

En proposant une régate autour du Léman de 120 heures sans escale ni assistance, en double et en monotype, avec comme objectif de parcourir la plus grande distance, le Cercle de la Voile de Vidy ne se doutait peut-être pas du succès de son projet à long terme. Pourtant, cette course unique en son genre continue d’attirer les meilleurs navigateurs du moment 25 ans après sa création. Incontournables pour les régatiers lémaniques, les 5 Jours intéressent également les marins d’autres régions. Jean-François de Cerjat et Roman Bartunek, de Neuchâtel, s’y sont d’ailleurs illustrés en 2013. Pierre Varin, venu des rives de la Méditerranée est aussi devenu un habitué depuis quelques années. Christa et Sandro Kuster viennent quant à eux du lac de Zurich depuis plusieurs éditions.

 

Passage obligé

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Les Whal, Scherrer, Ravussin, Marchand, Kessi, ou encore Monnin, sont autant de noms qui, même s’ils résonnent d’abord à travers des régates comme le Bol d’Or Mirabaud, le D35 Trophy, la Whitbread, le World Match Race Tour ou la Route du Rhum, ont tous participé aux 5 Jours du Léman. Certains mettent même en garde contre leur effet addictif et à ce jour, ils sont environ une dizaine à cumuler plus de dix participations. Olivier Legeret, recordman, en compte quatorze, et il s’est à nouveau aligné en 2017 avec Denis Girardet qui en compte douze. Le duo est monté sur la dernière marche du podium cette année. Nicolas Anklin et Nicolas Kaufmann, vainqueurs de l’édition 2016, et qui comptent une douzaine de participations à eux deux, ont fini deuxième cette fois en confirmant l’adage que les 5 Jours ne se gagnent pas deux années consécutives. Loris von Siebenthal, un habitué, vainqueur en 2014, s’est à nouveau illustré en survolant littéralement la course cette année avec Eric Monnin qui s’y était frotté lors des premières éditions, avant de se consacrer au D35 et au match-racing.

Le secret du succès

La recette de la durabilité de cette course relève de plusieurs ingrédients subtilement apprêtés. Le budget de participation est acceptable, en comparaison à d’autres épreuves d’endurance en mer. La durée est connue. On sait quand on part et quand on arrive, fait suffisamment rare pour être relevé. Finalement, cette course représente une véritable retraite vélique. « C’est la seule fois de l’année où, pendant une semaine, je ne pense qu’à une seule chose », confirme le vainqueur 2017 Loris von Siebenthal. Gageons que le Cercle de la Voile de Vidy conserve son savoir-faire et son enthousiasme pour poursuivre 25 ans de plus, et que l’on fête la cinquantième édition en 2042 !