© Hansjörg Weimer

Le parking du centre de sport nautique de l’OFSPO, à Ipsach, était passablement rempli du 7 au 11 octobre 2011. La raison ? Il a accueilli le Talent Scout Camp auquel participaient 34 jeunes, sept entraîneurs et huit bateaux à moteur. Pour la première fois, les navigatrices et navigateurs régatant en solo et en binôme ont été réunis dans le même camp. « Il est évident qu’un tel camp demande un travail logistique plus conséquent, mais il nous permet d’être plus efficace, précisait Tom Reulein, chef d’équipe de la SST SA. De plus, il est intéressant de voir à quoi pourrait ressembler leur avenir dans la voile, surtout pour les plus jeunes. Le camp permet de découvrir des nouvelles choses et de faire des comparaisons. »

Autre nouveauté, le test de performance sportif (dans le cadre de PISTE, le Pronostic intégratif et systématique par l’estimation de l’entraîneur) auquel tous les athlètes ont dû se soumettre. Pendant une demi-journée, ils ont été testés dans des domaines comme l’équilibre, la souplesse et la stabilité du torse. Selon Tom Reulein, les résultats ont dépassé les attentes. A noter que le musculus iliopsoas (muscle psoas-iliaque), également connu comme muscle le plus important dans la pratique de la voile était trop court chez une grande majorité des participants.

Le lac de Bienne s’est montré sous son meilleur jour pendant ces quatre journées, permettant aux jeunes de s’entraîner plus de dix heures sur l’eau. « L’accent était clairement mis sur la pratique. Tous, les entraîneurs comme les athlètes, se sont penchés sur le sujet de manière intensive », explique Tom Reulein avant d’ajouter une anecdote révélatrice. Antonis Drosopoulos, l’entraîneur grec des Optimist, s’est un jour assis personnellement dans un Opti pour montrer à ses élèves ce qu’il attendait d’eux. Les jeunes ont été alors impressionnés et ont alors essayé de l’imiter. Pour Reulein, l’analyse rapide et la mise en pratique des mesures nécessaire sont deux vertus caractéristiques du talent.

Mais on n’a rien sans rien. Toujours selon Tom Reulein, il faut au moins 100 jours sur l’eau par année avec un encadrement de qualité pour progresser. Qu’entend-il par qualité ? « Le coach doit pouvoir justifier d’une expérience internationale de plusieurs années et posséder des connaissances approfondies dans les domaines de la technique, de la tactique, du matériel et des méthodes d’entraînement. En plus, il doit avoir un bon contact avec les jeunes et un discours adapté à leur âge. » Proposer aux jeunes un entraînement sur des plans d’eau avec des vagues de plus de 40 cm est également un atout important.

Pour motiver les jeunes à poursuivre leur carrière vélique avec persévérance, les organisateurs avaient invité une navigatrice olympique.
Nathalie Brugger s’est adressée au jeune public en précisant qu’elle aussi avait participé à un Talent Scout Camp à Ipsach.

Un camp sous cette forme n’aurait toutefois pas été possible sans le soutien de la Fondation Bertarelli. Le chef d’équipe du SST ne le sait que trop bien : « Avec ce don considérable, la famille Bertarelli, à travers sa fondation, a apporté une contribution importante et plus que bienvenue à la promotion de la relève dans la voile. »

Les résultats du Talent Scout Camp sont maintenant en cours d’évaluation avec Martin Vogel, le responsable du département Jeunesse de Swiss Sailing. Depuis fin octobre, la liste des sélectionnés pour le Talentpool 2012 se trouve sur le site Internet www.swiss-sailing-team.ch