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«Ça reste du sport !»

© Jean-Guy Python
Les Extrême 40, c’est du sport ou du show ?

C’est la grande question. Ça reste du sport : il suffit de regarder les classements, les meilleurs sont toujours devant. Pour nous compétiteurs, c’est une nouvelle formule de régate à laquelle il faut s’adapter, parce qu’il y a beaucoup de manches par jour. Elles sont très courtes, de six à dix minutes. Il faut rester extrêmement concentré, la moindre petite erreur peut être fatale. Il s’agit d’être parfait à tous les points de vue. Le format est différent de ce qu’on connaît, mais ça reste fondamentalement de la compétition.

© Jean-Guy Python

 

Vous avez une expérience en multi 60. Quelle est la différence entre l’Extrême 40 et les multicoques de 60 pieds ?

La première grande différence réside dans le fait que le soir, on est à la maison. Les 40 pieds sont des bateaux qu’on arrive à maîtriser jusqu’à 20 ou 25 nœuds de vent. Dans des conditions plus musclées, on ne peut pas sortir. L’Extrême 40 est très bien conçu. La preuve, on arrive à le manœuvrer à quatre.

 

Dans cette compétition, vous vous crashez souvent dans des runs assez spectaculaires. Ces bateaux sont indestructibles ?

C’est faux. On ne les crashe pas souvent ! Mais quand ça arrive, ça fait le buzz. Moi, j’en suis à ma troisième saison et sur environ 300 ou 400 manches, ça m’est arrivé seulement deux fois. En revanche quand il y a des crashes, ils peuvent être assez violents, comme pour nous à Istanbul. Et c’est vrai que derrière, il faut avoir une équipe à terre au top pour réparer tout ça.

 

Le dimanche vous n’étiez pas à Cowes. Vous étiez à Cascais pour remplacer Loïck Peyron – parti au Fastnet – dans les compétitions d’AC45. Est-ce à dire que votre futur se situe au niveau de la coupe de l’America ?

Pas obligatoirement, mais c’est vrai que je fais partie d’Energy Team aussi. Je me suis déjà entraîné trois ou quatre jours sur ces bateaux. L’aile est assez incroyable. Je n’avais jamais navigué auparavant avec une aile rigide. Cela dit, on verra pour la suite, mais pour moi, il est important de naviguer sur tous types de support. Et surtout de naviguer avec les meilleurs skippers du monde.

 

Est-ce que Yann Guichard espère être à San Francisco dans deux ans ?

Oui pourquoi pas… mais j’ai aussi d’autres projets en tête, notamment le MOD70. Tout est possible!

 

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