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Dona Bertarelli / Yann Guichard

Quelle a été votre implication respective dans l’élaboration de cette nouvelle équipe ?

DB : Cela fait six ans que Ladycat existe. Ce projet a permis à plus de vingt femmes de naviguer au plus haut niveau de la voile de compétition, dans un circuit toujours plus professionnalisé. Chaque saison a été riche en expériences et en apprentissages. La difficulté majeure était de maintenir un équipage stable à la fois d’une saison à l’autre et d’une régate à l’autre. Le manque de navigatrices qui peuvent vivre de leur passion, combiné au manque d’expérience en multicoque, rendent compliquées la recherche, la formation et ensuite les disponibilités de chacune, selon son métier ou ses études. Je me suis donc résolue à changer d’angle. L’ambition de Ladycat reste la même mais à la différence que je serai vraisemblablement la seule femme à bord.

Dona Bertarelli, Propriétaire et skipper de Ladycat © DR

YG : Lorsque Dona m’a parlé de vouloir changer de concept et s’entourer d’une équipe de professionnels, j’ai pris en charge l’aspect technique et sportif du projet. Ladycat a passé l’hiver en Bretagne et a fait peau neuve. Du côté sportif, j’ai choisi des équipiers que je connais bien, avec qui j’ai déjà eu l’occasion de naviguer et dont je sais qu’ils s’intègreront très bien au projet.

Yann Guichard, Spécialiste du multicoque et tacticien de Ladycat © Pierre Khim

 

Quelles sont ses forces, ses faiblesses et ses ambitions ?

DB : Ses forces sont, au delà de la force physique qui nous a fait souvent défaut, je dirais l’expérience. Concernant ses faiblesses, sans aucun doute : moi ! Les ambitions, de faire mieux que les années précédentes.

YG : Les équipiers que j’ai choisis sont tous des spécialistes du multicoque et c’est là notre plus grande force. Par contre, même si je les connais bien, c’est une nouvelle équipe que nous formons et nous devrons apprendre à travailler ensemble. Notre ambition est d’être dans le top cinq du tableau.

 

Comment allez-vous vous répartir les rôles ?

DB : Comme l’année passée, je vais barrer et Yann fera la tactique. Il sera co-barreur sur les deux courses translémaniques.

YG : Je vais aussi m’occuper de gérer l’équipe et les aspects techniques du bateau.

Après sa conquête du Bol d’Or Mirabaud en 2010... © Brice Lechevalier
... quels succès attend Ladycat dans sa nouvelle tenue ? © DR
Quelle a été l’inspiration pour le nouveau look du bateau ?

DB : La décision difficile a été d’éliminer le fuchsia, d’abord partiellement et ensuite en totalité. Cela m’est apparu peu à peu comme une évidence, pour partir sur un nouveau souffle. Ensuite, la question a été comment ne pas perdre l’identité exprimée par cette couleur. Le logo Ladycat a donné le ton. Le bronze, le vert et le noir ont fait le reste pour un look sobre, fort et unique.

YG : Je n’ai été que peu impliqué. Cela a été le choix de Dona.

 

C’est la première fois que vous régaterez ensemble sur le même bateau, est-ce que cela entraîne une certaine appréhension ?

YG : Aucune. Nous avons régaté ensemble l’année dernière et cela s’est très bien passé, avec des résultats encourageants. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons voulu continuer, avec une volonté  de progresser.

DB : La seule appréhension pour moi est de bien barrer !

 

© Brice Lechevalier
Quel est votre meilleur souvenir en D35 depuis la création du circuit ?

DB : Sans aucun doute gagner la 72ème édition du Bol d’Or Mirabaud et devenir la première femme skipper à remporter ce trophée depuis sa création.

YG : J’adore naviguer sur le lac Léman. C’est à chaque fois un bonheur que de naviguer sur ce plan d’eau magnifique.

 

Décrivez quelle serait pour vous l’édition 2012 idéale du Bol d’Or Mirabaud.

DB : A mon sens, il n’y a pas d’édition idéale. Cette course est mythique car si l’on sait quand on part, on ne sait jamais quand on arrive ni au travers de quelles conditions de vent on passera pour y arriver.

YG : Une course à rebondissements où Ladycat tire son épingle du jeu.

 

Pour évoquer un autre circuit multicoque également conçu depuis la Suisse, le MOD70, vous attendiez-vous à un tel scénario lorsqu’il a été annoncé il y a moins de trois ans ?

DB : Il faut encourager la création de nouveaux projets dans la voile et d’autant plus en multicoque. Le circuit MOD70 promet de beaux défis en perspective au vu des équipes engagées.

YG : Le MOD70 est un beau projet, certes ambitieux, qui a comblé un vide dans le monde de la course au large en multicoque. C’est un format intéressant qui enchaîne, sur trois ans, des courses transatlantiques, tours de l’Europe et un tour du monde.

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