Olivier Schenker, skipper de Gust, a littéralement brillé durant toute la saison. Il s’impose pour la toute première fois sur le circuit des Ventilo M2. « Cette victoire est superbe, parce qu’elle laisse avant tout une belle impression de navigation et de plaisir », se réjouit le navigateur de Grandson, qui a œuvré au cours du championnat avec Alexandre Massard, Yannick et Loïc Preitner.
Olivier Schenker jouit pleinement de son résultat : « Nous avons enfin atteint notre objectif ! Depuis 1995, on tourne sur le circuit des M2 et ça fait neuf ans qu’on court après cette victoire. Elle arrive cette année avec brio. Comme on cherche le plaisir, on est toujours à fond et on lâche les chevaux dans de beaux runs. Lorsqu’il y a peu d’airs, comme lors du Bol d’Or Henry Lloyd sur le lac de Neuchâtel, il faut reconnaître qu’on n’est pas vraiment patients. Notre philosophie du multicoque est clairement axée sur la vitesse et la recherche du fun. La lutte avec Vaucher tout au long de cette saison a été à couteaux tirés. Ces gars sont des pros, ils aiment leur métier. Nous, on est un équipage d’amateurs, mais on navigue quand même pour faire des résultats. Ca fait trois ans qu’on est ensemble et ça à l’air de bien tourner. On repart confiants pour la saison prochaine, et surtout gonflés à bloc. »
La Genève-Rolle-Genève a réussi à Safram, sous la direction de Rodolphe Gautier, qui s’adjuge cette cinquantième édition. L’équipage composé d’Axel Meyer, Fabian Racloz et Antoine Lauriot-Prévost a réalisé une course remarquable disputée du début à la fin aux avant-postes. Le vainqueur a terminé sa régate en 5h13’44’’, avec plus de quatre minutes d’avance sur le deuxième, Patrimonium. Genolier complétait le podium.
Genolier, mené par Michel Vaucher, s’est encore illustré lors du Bol d’Or Mirabaud. Malgré un équipage physiquement meurtri, il a quand même réussi à battre le record de 1994 en l’améliorant de 3 minutes et 29 secondes.
Fin août, le Grand Prix de Perroy s’est joué dans des conditions exceptionnelles. Après deux manches courues dans un vent instable le samedi, les équipes ont pu bénéficier d’une météo de rêve le dimanche : 20 degrés, du soleil et des airs parfaits ! Six manches de 40 minutes ont pu être disputées dans 8 à 15 nœuds de vent. Exercice qui a parfaitement réussi à l’équipage de Schenker.
A Rolle en revanche, lors de la septième et avant-dernière étape du TeamWork M2 Speed Tour – le Grand Prix Romain Gauthier –, aucune manche n’a pu être validée faute de vent. Le comité de course de la Société Nautique Rolloise s’est employé à sauver la bonne humeur en organisant des compétitions de stand up paddle.
La saison qui s’achève a été très dynamique, grâce notamment au comité qui s’est beaucoup investi. « On a eu un championnat avec treize bateaux. Avec l’aide de David Amsler et Vincent Dénervaud, nous avons travaillé toute la saison pour dynamiser la série et contribuer à la bonne ambiance entre les navigateurs », explique le président de la classe, Yvan Ducrot. « Nous allons dans la bonne direction, même s’il reste encore beaucoup à faire. La saison a été très positive, tant sur cet aspect qu’au niveau sportif. Notre nouveau série Master Jacques Valente a lui aussi contribué au succès des manches, en organisant des régates variées et très réussies. »
Deux bonnes surprise à signaler sur le championnat, avec le retour du M2 KSR sous les couleurs de Petercam Banque Privée. La nouvelle équipe a fait son entrée lors de la Genève-Rolle, et se serait probablement illustrée dans le Bol d’Or Mirabaud si elle n’avait pas chaviré juste avant la ligne d’arrivée. A souligner aussi l’entrée en jeu d’un équipage suisse alémanique à bord de Land Rover avec Bjoern Rizzi aux commandes, qui explique : « J’ai commencé sur le Black Pearl en 2009. En 2013, j’ai acheté ce bateau et en 2014, j’ai constitué un bon équipage. Après un entraînement depuis mi-mars du côté de Chevroux, nous nous sommes lancés dans le Speed Tour. On n’a pas été très bons sur le Bol d’Or du lac de Neuchâtel. La Genève-Rolle s’est un peu mieux passée. Et au Bol d’Or Mirabaud, on a chaviré un peu avant la ligne d’arrivée en se battant pour la cinquième place contre Celsius Pro. Pour moi, combattre ici sur le Léman, c’est beaucoup d’adrénaline », rigole le skipper bernois.
Au chapitre des changements pour la saison 2015, il ne serait pas exclu que le Speed Tour retourne « hors les murs ». Pour Yvan Ducrot, l’escapade de 2013 est un excellent souvenir : « Hyères et les épreuves du lac de Garde ont été de superbes événements. C’était une aventure extraordinaire et beaucoup de gens aimeraient renouveler l’expérience. On pourrait descendre sur le lac de Garde pour deux Grand Prix étalés sur deux week-ends. Et puis, je n’exclus pas d’avoir un nombre plus important de bateaux en lice l’année prochaine.»
