Challenge Julius Baer

Bonne nouvelle pour le circuit le plus professionnel et le plus prestigieux de Suisse, le Challenge Julius Baer compte deux nouveaux Décision 35 : l’actuel détenteur du record de distance parcourue en 24h Pascal Bidégorry barre le SUI12 Banque Populaire en compagnie d’Yvan Ravussin et d’autres équipiers du trimaran géant, tandis que son frère Stève tentera de leur voler la vedette sur son SUI11 Veltigroup, composé d’un équipage plus lémanique. Stève Ravussin justifie ainsi ses choix de recrue : « Je privilégie les équipiers locaux car je pense que c’est important pour la voile lémanique ».
Le nombre maximum de douze D35 autorisé par les organisateurs n’est pourtant pas atteint, le propriétaire de Cadence Jean-François Demole se retirant du circuit. Son D35 est à vendre, avis aux amateurs ! D’ici qu’il trouve un repreneur c’est donc une flotte de onze D35 bardés de loups de mer et de renards lacustres qui prendra part aux huit étapes du Challenge Julius Baer entre mai et septembre 2009, à commencer par le Grand Prix Corum à la Société Nautique de Genève. Egalement présent dans les voiles du double vainqueur du Challenge (voir tableau) Okalys-Corum, on murmure que l’horloger célèbre pour ses modèles Admiral’s Cup pourrait voir son ambassadeur Ben Ainslie également prendre part à une manche du championnat. Depuis Jochen Schuemann on n’avait plus vu de triple médaillé olympique sur un D35, en l’occurrence le Britannique étant également triple champion du monde ISAF ! Des champions étrangers issus d’autres disciplines véliques, notamment des courses au large, ce n’est pas ce dont manque le Challenge Julius Baer : Franck Cammas sur Zen Too, Alain Gautier sur Foncia, Murray Jones sur Alinghi, Fred Le Peutrec sur Smart Home, Loïck Peyron sur Okalys-Corum, sans oublier Karine Fauconnier sur Ladycat, solidement encadrée par de charmantes pros du match race et nos deux sélectionnées olympiques Emmanuelle Rol et Nathalie Brugger. Tous aspirent à faire mieux qu’en 2008…
Cette sixième édition du Challenge Julius Baer s’annonce donc à nouveau plus disputée et intense que la précédente, et Alinghi devra certainement se surpasser pour remporter le trophée une troisième fois d’affilée. Contacté à Valence, Pierre-Yves Jorand s’attend effectivement à une belle bagarre et prévoit des entraînements très spécifiques : « Les bateaux sont dans leur 6e saison il faut donc les ménager. Nous privilégions le qualitatif, travaillons un peu sur les voiles et l’électronique pour mieux décortiquer ce qui se passe sur l’eau ». Au-delà de leur propre compétition, les D35 seront ensuite pris en tenaille lors de la Genève-Rolle-Genève et du Bol d’Or Mirabaud entre la meute des M2 et les prototypes à foils, le suspense sera alors doublé.

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