Après une saison 2011 très satisfaisante, marquée par la victoire finale de Tilt dans le Safram M2 Speed Tour, les regards du comité de l’association des M2 (AM2) sont désormais tournés vers 2012. Et là, les idées foisonnent pour donner une visibilité encore plus large à la série et découvrir de nouveaux horizons.

Antoine Thorens et son jeune équipage de Teamwork ont remporté 4 des 8 étapes, dont la dernière à Genève. © Loris von Siebenthal

« Nous sommes à la croisée des chemins, précise Rodolphe Gautier, président de l’AM2. La série a atteint sa maturité avec une internationalisation progressive de la flotte (huit bateaux à l’étranger), de nouveaux entrants et quelques équipages, parmi les précurseurs, qui raccrochent ou hésitent. Le moment est donc parfait pour donner un nouvel élan à la classe M2 et satisfaire à la fois ceux qui estiment le programme actuel des régates trop lourd et ceux qui aspirent à naviguer sur d’autres plans d’eau, tout en tenant compte des M2 non helvètes. »

Un nouveau format

Partant de ce constat, Rodolphe Gautier et son comité ont profité de l’arrière-saison pour concocter un nouveau format, a priori alléchant, qui permet de mieux concilier régates et vie personnelle, tout en offrant quelques escapades hors des frontières nationales. « Notre chance tient au fait que la plupart des propriétaires de M2 sont équipés de remorques de route, ce qui facilite les déplacements. L’AM2 est également prête à s’équiper d’un treuil pour le mâtage, de façon à limiter encore davantage les coûts et élargir les possibilités des ports d’accueil. Dans ces conditions, se rendre en Méditerranée ou sur les lacs italiens n’est plus un problème insurmontable alors que, dans le même temps, la saison sera raccourcie et concentrée. »

Après sa victoire en M2, Alex Schneiter s’orientera-t-il vers une saison d’Extreme 40 ? © Loris von Siebenthal

A propos de 2012, Rodolphe Gautier a ainsi proposé de changer radicalement la donne, avec cinq points forts : un rendez-vous à Hyères sur trois jours, en début de saison (mai), avec un Grand Prix ; retour en Suisse avec les deux grandes classiques de juin (Genève-Rolle-Genève et Bol d’Or) et un Grand Prix fin juillet sur le Léman ; enfin, en septembre, les fameux 100 milles du Lac de Garde avec un Grand Prix final.

« Le sponsor principal est prêt à nous suivre et un deuxième partenaire est partant. Il s’agit de TeamWork, déjà bien connu dans le monde de la voile », se félicite le président de l’AM2, convaincu que ce nouveau format est de nature à motiver les équipages anciens et nouveaux, qu’ils soient suisses ou étrangers.