© Guido Cantini

Comme chaque année depuis 1996, yachts d’époque, yachts classiques, yachts Esprit de Tradition et classes métriques se sont donnés rendez-vous à Antibes pour l’ouverture de la saison. « Nous avons eu des conditions météo difficiles à gérer avec peu de vent. La première journée a été compliquée, avec des rafales et des conditions anticycloniques assez bizarres, explique Yann Joannon, directeur des Voiles d’Antibes. Nous avons réussi à faire trois courses sur quatre ». Malgré le manque de vent et l’absence de régates le samedi, Yann Joannon tire un bilan très positif de cette 19e édition. « Le bilan est très positif. Les conditions météo font partie du jeu, les marins ont l’habitude. Tout le monde était content et le classement final est équitable car il ne s’est pas joué sur une ou deux courses comme c’est parfois le cas. Les petits airs ont fait le jeu des petits bateaux légers, au détriment des plus grosses unités », poursuit-il. Leader au général avant le dernier jour de régates, Moonbeam IV, qui a célébré son centenaire le 4 juin devant plus de 800 personnes, a laissé filer la victoire le dernier jour au profit du suisse Mariska chez les Big Boats. Côté Esprit de Tradition, c’est Freya qui tire son épingle du jeu, alors qu’au classement yachts d’époque, c’est Tomahawk qui l’emporte. Côté yachts classiques, la victoire revient à Sagittarius.

Les Suisses dans la course

Plusieurs équipages suisses, dont Mariska et Oiseau de Feu étaient engagés sur les Voiles d’Antibes-Trophée Panerai. Le petit temps a été favorable à Mariska (1908), le 15 mJI du Suisse Christian Niels, vainqueur dans la catégorie Big Boats. « Une fois de plus, les Voiles d’Antibes se sont disputées dans du petit temps. Nous n’avons pas pu naviguer samedi à cause de la faiblesse du vent, souligne Lionel Péan, qui barrait Mariska pour la première fois. Le petit temps a tout juste permis au bateau de s’exprimer, mais nous avons quand même réussi à nous faufiler entre les risées ». Malgré une journée de vendredi assez difficile, Mariska a repris le chemin de la victoire dimanche. « Vendredi, nous avons du vent assez sympa mais avons fait deux mauvaises manœuvres. C’est notre plus mauvaise journée. Mais dimanche, nous avons gagné, pour le plus grand plaisir de notre armateur et de l’équipage. Je suis content car c’est la première fois que je naviguais sur ce bateau ». De son côté, Christian Niels, grand fidèle de la manifestation antiboise, se réjouit de cette victoire. « Les bateaux sont extrêmement bien préparés et il y a chaque année un plateau un peu plus relevé, déclare-t-il. Ce n’était pas toujours passionnant sur l’eau à cause du manque de vent mais nous avons assisté malgré tout à une belle bagarre des Big Boats. Chaque équipage a donné le maximum. C’était exceptionnel. Je n’ai pu régater que jeudi et dimanche mais on a gagné les deux jours où j’étais à bord. D’habitude, je participe à toutes les régates. J’adore régater ici. S’il ne fallait faire qu’une régate en dehors du circuit des 15mJI, ça serait Antibes sans hésitation ». Cette année, on retrouvera Mariska à Monaco, Cadix, Portofino et à Saint-Tropez. Egalement en lice chez les Big Boats, Mariquita termine quant à elle septième.

© Guido Cantini

De son côté, Oiseau de Feu signe une belle performance dans la catégorie Epoque Marconi EMB. « Je viens aux Voiles d’Antibes depuis que j’ai racheté Oiseau de Feu il y a sept ans. C’est une belle régate. Il y a toujours une très bonne ambiance et un côté convivial à terre comme en mer. Et puis le plan d’eau est top pour nous, car il y a soit peu, soit beaucoup de vent », explique Jean-Philippe L’Huillier, propriétaire d’Oiseau de Feu. Malgré le petit temps antibois, Oiseau de Feu se classe deuxième, à égalité de points avec Eileen. « Au final, nous terminons ex-æquo avec Eileen. Ce classement correspond bien à la réalité sur l’eau. On est content. Le vent était très tordu et bizarre mais il convenait bien aux navigateurs suisses car les conditions étaient assez lémaniques. Il fallait naviguer à la risée, commente-t-il. Oiseau de Feu est un très bon bateau de croisière mais également de course ». Cette année, Oiseau de Feu ne participera pas aux régates du circuit en Italie ni en Espagne. « Nous allons faire une pause et reprendrons les régates sur la Corsica Classic. Nous serons ensuite à Imperia, sur la Juris’Cup, aux Régates Royales de Cannes et aux Voiles de Saint-Tropez ». A noter que Comet, engagé dans la catégorie Epoque Marconi EMC, termine septième, alors que Scherzo, qui concourrait dans la catégorie Spirit of Tradition se classe sixième.

Mariska, vainqueur dans la catégorie Big Boats © Guido Cantini
Le Panerai Classic Yachts Challenge fête son dixième anniversaire

Officine Panerai célèbre cette année ses dix ans de partenariat avec le monde de la voile classique. Une décennie inscrite sous le signe de la passion pour la mer, la beauté et l’histoire de chacun de ces bateaux ayant fait du Panerai Classic Yachts Challenge le principal circuit international de régates réservé aux voiliers d’époque. « Les dix dernières années sont passées très vite. Nous avons bien travaillé et nous nous sommes bien amusés. Nous sommes ravis de notre engagement dans le yachting classique. Ce dixième anniversaire n’est qu’une étape. Nous continuerons de soutenir le circuit », affirme Angelo Bonati. Afin de célébrer cet anniversaire, le Panerai Classic Yachts Challenge comptera pour la première fois de son histoire 11 étapes, dont six en Méditerranée.

80 bateaux ont ouvert la saison de yachting classique à Antibes © Guido Cantini

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