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Secrets de champions Comment gagner en Surprise

© Didier Liautand
Dominique Wavre, champion suisse en 1987

La chose la plus importante est de naviguer avec une bonne équipe de copains, pour avoir de la complicité et du plaisir à s’entraîner par tous les temps. Je pense qu’il est essentiel de sortir et de se préparer dans des conditions plus difficiles que celles qu’on risque de trouver au Championnat suisse, afin d’être le plus à l’aise possible le moment venu.

Lors de la soirée du ski yachting 1984, le podium du rire se composait du président de l’aspro Denis Reymond, de l’importateur François Séchaud et du vice président Didier Jolivetz. © DR
Jérôme Clerc, champion suisse en 2009 et 2010

Je préconise trois solutions. La première: partir en tête, accélérer, creuser et contrôler jusqu’à l’arrivée. La seconde: partir près des maîtres comme Michel Glaus, suivre leur stratégie et tirer deux fois plus au rappel pour les dépasser au final. La dernière, et la plus réaliste: s’inscrire au CER, choisir une bande de potes et s’entraîner 100 jours par ans. Après quelques années à ce rythme, on a de fortes chances de gagner le Championnat suisse.

Arnaud Gavairon, champion suisse en 2001 et 2002

Pour commencer, il faut avoir un bateau préparé aux petits oignons. Il n’a pas besoin d’être récent, il doit surtout être au poids. Il faut ensuite choisir un équipage avec lequel on s’amuse et avec qui on peut parler sans choquer les susceptibilités. Ensuite, il faut s’entraîner sans relâche de manière structurée. Au final, il faut une bonne concentration et une motivation à toute épreuve au moment du championnat.

Julien di Biase, champion suisse en 2005

Idéalement, il faut disputer la course dans un endroit qu’on apprécie, avec un bateau qu’on connaît bien, qui est préparé au top et surtout une équipe de potes avec qui on rigole. Après, il y a peu d’autres ingrédients pour aller vite. Être confiant, ne pas se mettre de pression. Il faut également un peu de réussite. La chance ça se provoque, ne jamais l’oublier.

© Yves Ryncki
Lucien Cujean, champion suisse en 2008 et 2011

Les points fondamentaux sont un équipage avec lequel on s’entend bien, surtout l’embraqueur et le pont avant. Un bon régleur ressent les accélérations en même temps que le barreur. Le matériel est important, un spi neuf et un génois en bon état, et une chute de GV nickel. Finalement, travailler l’assiette, basculer les manœuvres pour limiter les écarts du safran.

Eric Monnin, champion suisse en 1999

Nous avons fait 10 ans de Surprise en famille avant d’être champion suisse. Il faut donc naviguer, naviguer, naviguer. Notre bateau était accastillé d’origine à un ou deux détails près. Le matériel n’est donc pas fondamental, Il faut une carène propre et des bonnes voiles. Notre attention était clairement posée sur le travail d’équipe, et c’est probablement là qu’on a fait la différence.

Michel Glaus, champion suisse en 2001, 2003 et 2004

Pour moi, les ingrédients indispensables sont une carène lisse, un jeu de voile en excellent état, un bateau entre 1250 et 1260 kilos et un Vélocitek Pro-Start avec distance à la ligne. Ces points sont valables à condition que le mât soit bien réglé et que le bateau soit bien équilibré par 5° à 10° de gîte. Le pataras, accélérateur du bateau, doit fonctionner à merveille. Finalement, il faut une bonne équipe et un peu de réussite.

© Didier Liautand
Patrick Girod, vainqueur des 5 jours en 2011 et champion de France 2012

Il faut constituer un équipage avec des gabarits adaptés aux postes et avoir un poids total adapté aux conditions habituelles du plan d’eau. Nous veillons à ne prendre aucun objet inutile à bord, et concentrons tout ce qui ne servira pas mais qui est obligatoire le plus bas possible. Enfin, il faut vérifier les réglages du mât avant chaque navigation et être prêt à les modifier sur l’eau. Établir un scénario de la journée, en fonction de la météo peut être une bonne démarche.

 

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