Pour bien commencer la première conférence juniors de Swiss Sailing, Theo Naef et Vincent Hagin, les deux vice-présidents de Swiss Sailing, ont tenu à remercier les 51 participants pour leur engagement et leur présence. Une assemblée composée d’un tiers de femmes (un fait suffisamment rare pour être souligné) qui a décidé à une grande majorité d’organiser désormais une telle rencontre chaque année.

Premier à prendre la parole, Martin Vogler, chef du département jeunesse de Swiss Sailing et organisateur de cette conférence, a tout d’abord donné un bref aperçu du concept de promotion sportive de la jeunesse qui régit les attributions financières de Swiss Sailing dans les différentes régions. La conférence s’est ensuite poursuivie avec la présentation de la formation d’entraîneurs des niveaux A, B et C (voir ci-contre), se basant sur la formation propre à Swiss Sailing et les niveaux d’entraîneurs de l’OFSPO/Swiss Olympic. Pour permettre aux entraîneurs de détecter les talents prometteurs, Martin Vogler a présenté le modèle PISTE (PronosticIntégratif et Systématique par l’esTimation de l’Entraîneur). Il permet aux responsables de déterminer les plus doués à l’aide d’une grille d’évaluation scientifique. Les critères d’appréciation et d’évaluation sont les performances en compétition, la motivation et l’orientation, l’environnement, les tests de performance et l’état de développement biologique. Si ces critères sont pondérés différemment pour la sélection dans le cadre régional ou le Talent Pool, les performances en compétition jouent un rôle essentiel dans les deux cas. 

Urs-Peter Rutishauser, fondateur et chef du Swiss Sailing Team Bodensee, a ensuite parlé de l’importance des cadres régionaux au sein de la famille Swiss Sailing. Ils offrent aux juniors, en complément de l’entraînement en club, un coaching de régate et une formation nautique assurés par des entraîneurs professionnels. Ils garantissent en outre une meilleure préparation en vue de la qualification pour le Talent Pool et augmentent les chances de participation aux championnats internationaux.

Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre sur pied une formation d’entraîneur de voile ?

Nous savons depuis longtemps qu’il n’existe pas d’entraîneurs véliques en Suisse bénéficiant d’une formation au-delà du diplôme J&S. Pour nous permettre de maintenir la classification dans la catégorie 1 de Swiss Olympic, Swiss Sailing se devait de combler cette lacune. 

En quoi consiste exactement cette formation ?

Nous travaillons sur la base d’un modèle à trois niveaux. Un entraîneur C et C1 de Swiss Sailing peut enseigner les connaissances de bases pratiques et théoriques, les approfondir et assurer une initiation à la régate. Les entraîneurs au bénéfice d’une licence B ont déjà la possibilité de travailler au niveau semi-professionnel. Ils sont capables de préparer les juniors de manière globale pour les régates et de les coacher lors des compétitions. Ceux qui possèdent une licence A travaillent en général dans un cadre régional et introduisent les juniors dans le monde international de la voile.

Quel engagement personnel les intéressés doivent-ils démontrer ?

Pour devenir entraîneur C, il faut avoir un diplôme valide de moniteur ou monitrice J&S en voile ou planche à voile ainsi que les qualifications J&S dériveurs et « diriger sur l’eau ». Il faut également le permis bateau A et 2 ans d’expérience. Les candidats qui souhaitent obtenir  une licence B doivent disposer d’un diplôme valide d’entraîneur C, suivre une formation de 12 jours proposée par la fédération, un cours de base sur les règles des compétitions de voile (ou posséder la licence National Judge ou National Race Officer), effectuer un stage de 5 jours et attester d’une activité pratique d’une année à ce niveau. Quant aux entraîneurs A Swiss Sailing, ils doivent être au bénéfice d’un diplôme B, suivre le cours de base d’entraîneur OFSPO avec, au bout, l’examen professionnel OFFT  et suivre 10 jours de stage. 

Quel est l’objectif de la formation d’entraîneurs proposée par Swiss Sailing ?

L’objectif est double. D’un côté, nous voulons profiter des offres de formation des moniteurs et monitrices J&S pour  permettre aux clubs, classes, régions et cadres régionaux et nationaux de pouvoir collaborer avec des entraîneurs bien formés. D’un autre côté, les navigateurs engagés doivent avoir la possibilité de suivre une carrière d’entraîneur professionnel ou semi-professionnel.

Quelles sont les prochaines dates à retenir ?

Un bon nombre d’entraîneurs remplissent d’ores et déjà les conditions pour l’obtention d’une licence C. Cette homologation débute en mai de cette année. En novembre aura lieu le premier cours pour entraîneurs B. Ceux qui visent une licence A auront une première opportunité de débuter le cours de base d’entraîneur OFSPO dans le courant de l’été 2011.