© Ivo Gonzenbach
Ivo Gonzenbach, quelles étaient vos tâches dans le grand Nord ?

Mon rôle consistait à élaborer le programme et les instructions de régate selon les normes de l’ISAF et les consignes de la Fédération suédoise de voile avant le début du championnat. Dans ma fonction de Race Officer, j’étais responsable du bon déroulement des manches sur l’eau, de l’équipe des poseurs de bouées et des personnes sur le bateau de départ. En plus, je devais instruire l’équipe sur les processus habituels conformément aux normes de l’ISAF.

Y-a-t‘il un moment qui vous a particulièrement marqué lors de ces championnats ?

« Definitely the best race management I have experienced during almost 15 different Swedish Championships in different boats. » Ce feed-back à l’issue des championnats m’a fait particulièrement plaisir. Sachant que le directeur de course se doit d’être présent pour les navigateurs, à l’image d’un prestataire de services, ce commentaire m’a vraiment rassuré sur ma manière de travailler et de communiquer dans mon rôle de Race Officer.

Quelles expériences retenez-vous de cette régate ?

La gestion d’une régate est un travail d’équipe. Le grand défi du Race Officer consiste à instruire les gens sur place en un minimum de temps et à motiver l’équipe. Il s’agit de découvrir les attentes et besoins pour pouvoir entreprendre les améliorations nécessaires. Pour ce faire, un échange continu et informel sur les manches déjà effectuées est indispensable. Un bon directeur de course a toujours un temps d’avance sur les navigateurs.

Vous avez dirigé plusieurs régates en Allemagne et en Autriche en tant que directeur de course. Avez-vous remarqué des différences entre la Suisse et l’étranger dans ce domaine ?

Les prescriptions de l’ISAF dans les ISAF Race Management Manuals essaient de réduire les différences nationales au maximum. Il est intéressant de constater que toutes les personnes sur les bateaux de la direction de course portaient des vestes de sauvetage. En Suisse, cette sensibilité aux problèmes de sécurité n’est pas encore aussi évoluée.

Comment évaluez-vous le niveau de formation des Race Officer de Swiss Sailing par rapport à celui des collègues étrangers ?

Avec le système de licence des officiels mis en place il y a quelques temps en Suisse, la Fédération a atteint un niveau de qualité qui est monnaie courante à l’étranger. Compte tenu de la petite taille de la Suisse, le nombre d’officiels disposant d’une bonne formation est toutefois très limité.

Comment devient-on International Race Officer ?

En Suisse, il n’existe pour l’heure aucun Race Officer avec une accréditation de l’ISAF en tant que International Race Officer (IRO), ce qui s’explique par les exigences élevées de l’ISAF. En plus d’un examen que j’ai passé lors d’un séminaire de gestion de course de l’ISAF en 2010, il faut obtenir des Assessments délivrés par les Race Officials internationaux et pouvoir attester d’une certaine expérience en tant que Race Officer lors d’événements d’envergure internationale.

Ou serez-vous à l’œuvre la prochaine fois ?

Après la Suède, il y aura encore quelques régates mineures en Suisse. L’année prochaine, je dirigerai les European Championships de la série des Access sur le lac de Constance. Au-delà de ces engagements, j’espère pouvoir aller à l’étranger par le biais du programme Eurosaf Exchange. J‘en saurai plus en novembre.

© DR / Ivo Gonzenbach