Nathalie Brugger et Matias Bühler, un duo de choc en Nacra 17. © Pierre Alain Brugger

« Avec une médaille de bronze aux Mondiaux, une 3e place en World Cup à Hyères et une 5e place en Coupe d’Europe à Kiel, nous sommes très satisfaits de cette année 2013. Tout s’est merveilleusement bien passé : le travail effectué durant cette première saison, notre progression et la collaboration avec nos coaches de Swiss Sailing Team, Sébastien Godefroid et Laurent Voiron. » Nathalie Brugger et Matias Bühler ont le sourire et leur avancée remarquable les rapproche chaque jour d’une sélection pour Rio. La jeune génération de marins olympiques trépigne dans l’antichambre des JO 2016. Derrière les duos de choc que sont Brugger/Bühler en Nacra mixte 17 et Brauchli/Hausser en 470, une foule de prétendants se presse au portillon. Outre Guillaume Girod en Laser et Sébastien Schneiter – qui doit encore trouver le bon support pour défendre les couleurs suisses au Brésil –, une multitude de juniors se battent pour accéder au cadre B et trouver le sésame qui pourrait faire d’eux les nouveaux représentants helvétiques aux JO.

Yannick Brauchli et Romuald Hausser, quant à eux, sont désormais soutenus par TeamWork: « Grâce au soutien de notre nouveau partenaire, nous avons pu mettre en place un excellent programme d’entraînement cet hiver, confie Romuald Hausser. Nous sommes partis avec notre coach Nicolas Novara près de Boston en octobre, puis à Miami en novembre, où nous nous sommes entraînés aux côtés d’une équipe américaine. »

Sebastien Schneiter, en Laser, doit encore trouver le bon support pour Rio. © Gareth Craig / fotosail.com

A travers ce partenariat, TeamWork espère combler un manque de médailles suisses depuis 1968, comme le souligne son président Philippe Rey-Gorrez : « Romuald et Yannick sont d’excellents navigateurs qui ont déjà fait leurs preuves. La voile olympique est universelle, et mérite d’être soutenue ! »

Yannick Brauchli et Romuald Hausser, prêts pour une deuxième participation aux JO. © Christophe Breschi
« La moisson est bonne »

Tom Reulein, chef d’équipe du Swiss Sailing Team, tire lui aussi un bilan plus que satisfaisant de la période écoulée : « Après Londres, nous sommes très heureux du déroulement et des résultats de la saison post-olympique. La moisson est bonne : une médaille aux Championnats du Monde, deux en Coupe du Monde (argent : Luther, bronze : Bühler/Brugger), un diplôme européen en 470 (Brauchli/Hausser) et la médaille de bronze lors du prestigieux Championnat du Monde des jeunes ISAF (Schneiter). S’y ajoutent de nombreux classements dans le top ten lors d’événements de l’EUROSAF. Les équipages Bühler/Brugger et Brauchli/Hausser se sont qualifiés pour le cadre A de l’équipe nationale en 2014 et se sont établis dans le classement mondial. Quant à Guillaume Girod (Laser Standard), il attend encore son événement phare de l’année, le Championnat du monde de Laser. »

Détermination et rigueur

On le voit, la machine de Swiss Sailing Team est en marche avec une belle détermination, mais aussi une grande rigueur dans les actions lancées pour les navigateurs. Le président de la fédération Vincent Hagin mise sur le professionnalisme, le travail et l’opiniâtreté des jeunes sportifs : « Cette saison, on a introduit des mesures de contrôle. On a engagé un scientifique du sport qui s’occupe de contrôler l’état physique de nos athlètes. Après les JO de Londres, on a pris certaines décisions, notamment celle – primordiale – d’améliorer la qualité. Swiss Sailing Team a engagé des entraîneurs de très haut niveau et on a sélectionné des athlètes à fort potentiel.

Guillaume Girod est considéré comme un des meilleurs spécialistes helvétiques de Laser standard. © Juerg Kaufmann

Tous ces navigateurs sont partis du bon pied, mais le chemin est encore long. Par rapport à ce qu’ils ont montré l’année passée et à ce qu’on attendait d’eux, ils ont atteint les objectifs. C’est de très bon augure pour 2014. »

La fédération n’a pas encore fixé les séries qu’elle soutiendra. Elle veut attendre des événements comme le Championnat du monde de Laser en fin d’année pour se déterminer. Vincent Hagin est très clair : « Le comité de sélection de Swiss Sailing prendra les dernières décisions concernant le choix des séries au mois de décembre. Il est important pour nous d’attendre et d’avoir une vue d’ensemble de tous les athlètes avant de prendre des options stratégiques. Il faut savoir que notre budget n’est pas extensible. On veut investir nos moyens dans des navigateurs qui ont du potentiel et qui font des résultats. Mais surtout, dans des athlètes qui s’engagent à tout donner, à tout mettre en œuvre pour être au meilleur niveau. »

Quant à l’objectif principal de 2014, il reste évidemment centré sur les Championnats du monde de Santander, la moitié des places pour les JO de Rio se joueront sur la côte cantabrique : « Nous devons être présents à Santander et nous qualifier dans les séries Nacra 17, 470, Laser et 49er, masculin et féminin bien sûr.

On aimerait pouvoir se qualifier pour le Brésil, comme l’équipe suisse de football, au premier tour ! Ce qui, en 2015, nous permettrait de nous concentrer tout de suite sur le rendez-vous olympique. Notre stratégie, c’est vraiment de passer le cutting point l’année prochaine. »