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Après un camp d’entraînement de deux semaines en mai, les navigateurs et navigatrices, accompagnés de leurs coaches, ont rejoint Weymouth pour y disputer cette régate importante. « Nous attendons une forte concurrence, les meilleurs athlètes sont présents, prêts à en découdre et donner le meilleur d’eux-mêmes. Ceux qui réalisent une bonne performance cette année sur le plan d’eau olympique seront certainement des candidats sérieux pour les premières places », explique Tom Reulein, CEO ad intérim de la Swiss Sailing Team.

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Des conditions de vent difficiles le premier jour retardent le départ des courses, si bien que les premières manches sont lancées l’après-midi seulement. Selon les séries, une à deux manches sont validées.

Le lendemain, le plan d’eau olympique se montre sous son meilleur jour, tout comme l’équipage suisse qui n’engrange pas moins de six résultats dans le top ten du classement des nations. Avec deux 7e places et une 4e,
Nathalie Brugger réalise la meilleure performance suisse de la journée.

Au troisième et dernier jour du Qualifying Round, un vent de 20 nœuds et des puissantes rafales chamboulent quelque peu le classement intermédiaire. Cette fois, le meilleur résultat suisse est à mettre sur le compte de Flavio Marazzi et Enrico De Maria qui remportent la première manche. Grâce à cette victoire ainsi qu’une 15e place, le duo réussit à remonter de sept rangs pour se classer 11e. La medal race est donc à portée de main. Avec leur classement dans le top ten, Nathalie Brugger (3e, 10e, 10e au général) et Richard Stauffacher (9e, 10e ; 26e au général) prouvent qu’ils font bel et bien partie de l’élite mondiale dans les conditions musclées. Souffrant d’une gastroentérite, Richard Stauffacher doit malheureusement déclarer forfait pour les deux dernières manches

 

Une course mémorable
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Au quatrième jour, le premier des Final Rounds, les bonnes conditions permettent de faire courir trois manches en Star. Avec une 15e, 9e et 8e place, Marazzi/De Maria poursuivent leur remontée. Avant les deux dernières manches, ils pointent en 8e position. Tout comme Nathalie Brugger qui, après une 40e place à biffer, réussit à se reprendre pour terminer 8edans la deuxième manche de la goldfleet.

Le cinquième jour est aussi le premier moment de vérité. Pour Marazzi/De Maria, il s’en est fallu de peu. Ils ratent le précieux sésame pour la régate finale qui regroupe les dix meilleurs du classement général de deux petits points seulement. En effet, dans la 9e manche, la direction de course leur montre, ainsi qu’à sept autres équipages, le drapeau noir synonyme de disqualification ce qui les  oblige à inscrire leur 27e place dans le classement. Ils terminent 11e.

Seule athlète suisse à accéder à la medal race disputée sur un parcours considérablement raccourci et comptant double, Nathalie Brugger se souviendra certainement encore longtemps de cette course mémorable. Après un excellent départ au bout gauche de la ligne de départ, elle prend rapidement la tête, négocie bien les bascules de vent et passe en tête la bouée au vent. Sur le bord de vent arrière, la Suissesse parvient à défendre sa position et enroule le « Leeward Gate » toujours en tête avec un demi-mètre d’avance sur ses poursuivantes avant d’attaquer le deuxième bord de près. Au regard de la position de ses concurrentes, la médaille est alors à portée de main. Mais Nathalie se fait rattraper par la poisse. Après un virement, sa sangle de rappel lâche avant que son stik casse également. Malgré la perte de ces deux pièces importantes, elle termine la course en 7e position. Un véritable exploit qui lui vaut l’excellente 6e place au général.

« Dans la voile, la chance et la malchance sont souvent très proches. Nathalie Brugger peut être satisfaite de son résultat sur ce plan d’eau difficile. Je pense que ce résultat lui donne l’énergie et la motivation nécessaires pour les régates à venir », conclut Tom Reulein, l’entraîneur chef et responsable de la Swiss Sailing Team.