Texte: Quentin Mayerat

Nous sommes montés à bord du First 53 dans le petit temps. Il nous a bluffé et pas seulement pour la qualité de son design, de ses boiserie intérieures et de son pont en teck. Avec ce petit dernier, Beneteau frappe fort sur le segment du yacht de luxe perfor- mant. Entre 5 et 8 nœuds de vent réel le bateau au près serré – entre 32° et 35° de l’apparent – dépasse la vitesse du vent de quasiment 1 nœud. Le touché de barre est extrêmement précis et sensible, la relance est bonne et le bateau répond à la moindre commande du barreur. Les 183 m2 de voilure au près n’ont aucun mal à mouvoir les 15,5 tonnes lège de ce qui peut aisément être qualifié de plus grande réussite du chantier vendéen ces dernières années. Ce succès n’est pas dû au hasard, car le groupe Beneteau a fait appel à une pointure de la planche à dessin, l’architecte Robert Bisconti, bien connu dans le milieu de l’America’s Cup. On obtient non seulement une carène propice aux aménagements intérieurs avec plus de 5 mètres de large, mais aussi extrêmement vivante avec un maîtrebau qui revient jusqu’au tableau arrière. Les trois mètres de tirant d’eau en version performance avec un bulbe en T font également saliver! Cerise sur le gâteau, il s’agit d’un vrai bateau connecté. Ici, plus d’accès direct au tableau électrique, toutes les commandes – lumières, batterie, réservoir – s’opèrent grâce à une application développée par Beneteau, depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Et si votre attirail numérique venait à vous lâcher, pas de panique, un moniteur fixe ainsi que l’accès aux fusibles demeurent! beneteau.com