Des représentants des principales organisations mondiales dans le domaine de l’environnement, et plus précisément de la conservation marine, se sont rencontrés le week-end dernier à Gstaad (Suisse) pour discuter de programmes, d’idées et d’initiatives pour la protection des océans de la planète.
Dans le cadre d’un événement co-organisé par la Fondation Bertarelli et la BLUE Marine Foundation, un groupe de biologistes marins et de spécialistes internationaux ont évalué le résultat de la création récente de la zone de protection marine dans l’archipel des Chagos, la plus grande réserve maritime du monde avec une superficie de plus de 500.000 kilomètres carrés dans le British Indian Ocean Territory.
Le thème principal de discussion entre les experts présents était de définir comment gérer spécifiquement cette réserve des Chagos, notamment comment, à partir de cette énorme zone d’interdiction de pêche, améliorer l’écosystème de l’Océan Indien. Un certain nombre de questions ont été soulevées sur comment faire de la réserve des Chagos une référence internationale et un cas d’étude pour guider les actions futures pour la protection des océans, et comment ce modèle pourrait être reproduit dans les prochaines années pour créer d’autres grandes zones protégées dans certains des plus précieux écosystèmes marins au monde.
Dans l’ensemble, les experts considèrent la surpêche comme étant la principale cause de l’épuisement des ressources marines. C’est ainsi que, si la tendance reste la même, il n’y aura plus de poissons dans la mer d’ici trois décennies. Il est donc impératif de créer des zones protégées où les écosystèmes peuvent se régénérer et où la biodiversité peut être maintenue et encouragée. Aujourd’hui, seul 1% des océans est protégé: l’objectif est d’atteindre 10% dans les dix prochaines années grâce à la création de grandes réserves marines.
Plusieurs territoires britanniques d’outre-mer ainsi que la Méditerranée et les Maldives sont à l’ordre du jour.
L’événement dans les Alpes suisses a été co-organisé par la BLUE Marine Fondation, une organisation caritative britannique fondée par les producteurs du film de Charles Clover, The End Of The Line. Une invitée spéciale, l’experte marine Dr Sylvia Earle, ambassadrice de National Geographic célèbre pour son travail dans la protection des océans, y était présente aux côtés de représentants d’organisations de premier plan telles que l’Union Internationale pour la Conservation, Fauna & Flora International, Fish 2 Fork, Zoological Society of London, WWF International, Pew Charitable Trust, Chagos Conservation Trust, Royal Society for the Protection of Birds, Changing Oceans, National History Museum, Mission Blue and National Geographic Society.
« Cela a été une excellente occasion d’échanger des idées et des visions d’avenir. Comme 70% de notre oxygène provient de la mer, il est primordial que nous nous soucions des océans. Ils sont le système de survie pour l’espèce humaine. Pour les protéger, nous devons tous contribuer et l’implication du secteur privé est indispensable. Nous devons remercier BLUE et la famille Bertarelli pour ce qu’ils font », a déclaré Sylvia Earle.
Le séminaire scientifique a été suivi par un gala de récolte de fonds au Grand Hotel Park de Gstaad, centenaire récemment rouvert après rénovation. Parrainé par le bijoutier suisse Chopard, plus de 1,2 millions de francs suisses ont été mobilisés pour des projets visant à protéger les océans.
Dona Bertarelli, co-présidente de la Fondation Bertarelli, a commenté: « Rencontrer Sylvia Earle et organiser cet atelier avec des experts du monde entier a été une expérience très enrichissante. Créer des réserves marines n’est pas un choix mais une nécessité. Ce que nous faisons aujourd’hui a un effet direct sur ce à quoi les océans vont ressembler pour nos enfants. Il s’agit d’une responsabilité sociale pour générer de la sensibilité et des ressources pour sauver les océans et ainsi protéger le cœur bleu de la planète pour les générations futures. »