Les épreuves de voiles des JO 2024 ont débuté dimanche en début d’après-midi dans la rade de Marseille sous un soleil de plomb. Le duo Sébastien Schneiter – Arno de Planta, engagé en 49er, a disputé trois courses dans des airs assez poussifs. Les iQFoils, classe dans laquelle le Tessinois Elia Colombo est présent, ont pu lancer une manche ce lundi.
Texte : Vincent Gillioz
Hautement symbolique, l’ouverture des épreuves de voiles des JO 2024 qui s’est déroulée dimanche à Marseille, a marqué l’aboutissement d’années de travail pour les régatiers sélectionnés. Le programme comportait les trois premières régates de 49er, ainsi que quatre courses d’iQFoil. Ces derniers n’ont pas navigué, faute de vent.
Sébastien Schneiter et Arno de Planta sont par contre partis sur l’eau selon l’horaire prévu en milieu de journée. Une petite brise de mer de 4 à 6 nœuds était posée sur le plan d’eau. Le départ de la première régate a été lancé comme prévu à 13h10. Le voilier suisse qui a pris un excellent départ et a navigué aux avants postes durant toute la manche. Troisième à la première bouée au vent, l’équipage au coude à coude avec les Autrichiens a même réussi à gagner une place à l’arrivée, pour terminer derrière les Néo-Zélandais Isaac Kale McHardie et William McKenzie, intouchables. Les deux régatiers ne pouvaient pas rêver d’une meilleure entrée en matière, même si la suite de la journée n’a pas été aussi remarquable.
Les airs ont ensuite baissé d’un cran et deux procédures de départs ont été annulées, avant de pouvoir enfin relancer la flotte. « Le vent enregistré était parfois inférieur à trois nœuds » a relevé Sébastien Schneiter au retour de l’épreuve. Un croisement mal géré avec les Français a imposé aux Suisses une pénalité (360°) juste après le départ. Mais le duo ne s’est pas laissé démonter et a remarquablement réussi à remonter la flotte pour passer finalement la ligne d’arrivée en 9e position.
Pour la troisième et dernière manche du jour, retardée compte tenu des conditions, le comité a déplacé le parcours pour tenter de trouver des airs plus adaptés et suivre le programme. La régate s’est disputée dans un vent de 6 à 9 nœuds. « Nous avons pris un bon départ, mais nous nous sommes retrouvés bloqués par les Irlandais et n’avons pas pu aller du côté que nous avions choisi ». Quinzième à la première marque, l’équipage a de nouveau réussi à se refaire, pour terminer 11e sur la ligne d’arrivée.
Après ces trois courses, les Suisses se retrouvait 9es au classement général et ont déclaré être satisfaits de leur entrée en matière. « Nous sommes plutôt contents. On est resté concentré, et avons fait trois beaux départs. Il y a eu des petits détails à améliorer mais on se bat bien, on a la vitesse et on peut remonter » a déclaré Arno.
Sébastien porte aussi un regard positif sur sa première journée et relève : « Il faut que l’on soit plus attentifs pour ne pas se mettre dans des situations critiques. Mais il y a beaucoup de bonnes choses. On reste dans le match et le classement est bon. La régate ne se gagne pas aujourd’hui. »
À noter que la plupart des autres concurrents ont fait des résultats en dents de scie, démontrant que la régularité n’est pas aisée dans les conditions actuelles. À ce stade, les Néo-Zélandais mènent le bal avec 14 points net (une manche biffée), devant les Irlandais (5 pts) et les Uruguayens (7 pts). Après une seconde journée de navigation lundi, les Suisses comptabilisent 42 points net et rétrogradent à la 12e place.
Le classement final sera établi au terme de douze régates plus la « Medal Race » qui ne réunit que les dix premiers et compte double. Celle-ci sera disputée le 1er août.
Maud Jayet, qui représente également un espoir concret de médaille, entrera en lice en ILCA6 ce même jour de fête nationale.
Elia Colombo, qualifié en iQFoil, a signé une belle première manche lundi en terminant à la 9e place.