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50ème Nautic – Small is beautiful.

par Quentin Mayerat

On a repris le large sous la neige aujourd’hui sur Le Nautic ! Un peu de Vendée Globe, quelques histoires de Rhum, un tourdumondiste et des dizaines d’enfants venus admirer tout au long de la journée, les centaines de bateaux exposés. Car si l’on parle beaucoup des coursiers du large, sur le Nautic, ce sont incontestablement les « petites unités » qui remportent le plus de succès.

 Si les grandes nouveautés attirent toujours plus les regards, et que la taille moyenne des bateaux de plaisance a sérieusement augmenté en 50 ans, le Salon Nautique International de Paris permet aussi de découvrir de nombreuses petites unités. La presse spécialisée a notamment mis à l’honneur cet hiver le Django 7.70, moins de 8 mètres de pur plaisir, élu voilier de l’année par Voiles Magazine et « Coups de Cœur » par Voiles et Voiliers. Mais ce n’est pas le seul à offrir tous les plaisirs à petit prix.

 Le Django 7.70 a donc été élu par les lecteurs de Voiles Magazine « Voilier de l’année », comme si l’accessibilité de devait aussi d’être financière. Dessiné par Pierre Rolland, ce petit bateau construit en infusion en Bretagne a le look et les performances, toutes proportions gardées, d’un coursier du Vendée Globe avec son mât carbone en option. Tout en proposant de vrais aménagements de croisière, cinq à six couchettes, le tout pour environ 50 000 euros. Son constructeur, le chantier Marée Haute, en a déjà vendu une quinzaine d’exemplaires depuis le printemps, et expose le Django sur un stand commun aux autres petits chantiers bretons. Autre exemple de nouveauté très innovante dans la même fourchette de prix, le Heol 7.40 avec son étrave inversée et ses deux quilles repliables qui lui autorisent le transport routier sans permis E. Sa cabine est plus sommaire, mais particulièrement soignée avec ses touches de carbone. Ces nouveautés rêvent toutes de marcher dans les pas du Surprise d’Archambault, petit bateau plaisir qui a surpris en effet son monde en étant diffusé à plus de 1500 exemplaires : il s’en vend toujours une trentaine d’unités par an…Autour du Django, d’autres petits bateaux bretons font étalage de leur inventivité, comme les Ikone ou l’Aviateur. Les Ikone proposent des petits bateaux de 15 à 25 000 euros, de 5 à 6 mètres de long, très faciles à faire naviguer avec leurs voiles uniques qui s’enroulent autour du mât, et des aménagements originaux comme la cuisine extérieure. L’Aviateur (26 000 euros prêt à naviguer), construit par les chantiers Pichavant, permet de barrer ce mini croiseur au long cours en restant bien protégé à l’intérieur, sous deux grosses bulles étanches. Un peu plus loin, le Guépard tente le visiteur avec ses formes traditionnelles de barque de pêche. Ne serait-ce que dans le Golfe du Morbihan, les régates de Guépard regroupent des dizaines de concurrents acharnés, qui comptent de nombreux skippers prestigieux parmi eux. Comme quoi il n’est pas nécessaire de dépenser des fortunes pour se faire plaisir au milieu de l’élite du large !

 

En voile légère, saluons l’arrivée du PH 360 chez Philéas. Construit en polyéthylène tri-couche près de Saint-Malo, donc indestructible et 100% recyclable, ce dériveur familial est signé Finot/Conq comme ses grands frères de course, mais offre une stabilité et une simplicité étonnantes. Pour moins de 4000 euros, il permet aux plus jeunes de partir à deux ou trois des journées entières, et aux plus aguerris de s’offrir de jolis frissons dans la brise.

 

Du côté du motonautisme, les petits bateaux font aussi fureur, à l’image du spectaculaire SmartBoat, véritable concentré de design minimaliste sur une carène signée du prestigieux architecte Vincent Lauriot-Prevost. Pour moins de 50 000 euros là encore, on dispose d’un bateau innovant et furieusement tendance. Chez les américains, le cours du dollar permet également de s’offrir des bateaux de légende comme Sea Ray ou Boston Whaler à un coût intéressant. Et les semi-rigides continuent leur progression sur le marché du transportable :

Bombard propose une série limitée « Océans » – Le film de Jacques Perrin- de ses Ribster, pour 13 000€, moteur de 50cv et remorque de route comprise ! Chez Zodiac, le leader mondial, les Medline et série Pro adoptent des flotteurs en hypalon-néoprène et les prix sont donc plus haut de gamme, mais la référence reste très accessible. Zodiac propose une série limitée Route du Rhum, dont les bateaux ont réellement participé à l’organisation de la course et sont suréquipés. On comprend mieux pourquoi cette taille de bateaux représente le cœur du marché : Pour emmener vite, loin et en sécurité une famille de six ou sept personnes, ces semi-rigides sont imbattables…

 

Ouverture des inscriptions du Vendée Globe 2012-2013

La 7ème édition du Vendée Globe partira donc le 11 novembre 2012 à 15h00 des Sables d’OIonne. Présents ce matin à la conférence de presse de l’épreuve, Bruno Retailleau, Président du Conseil Général de Vendée, Louis Guédon, Député -Maire des Sables d’Olonne, Patricia Brochard, directrice de Sodébo et Luc Talbourdet de la Classe Imoca. Ensemble, ils ont réitéré leur volonté d’internationaliser la course et de faire de la sécurité leur priorité. Avec la publication de l’Avis de course, les inscriptions sont donc ouvertes et les organisateurs comptent sur une petite trentaine de concurrents, « nous avons déjà 12 projets qui ont bouclé leur budget, 5 en cours de finalisation et 9 skippers qui ont annoncé leur volonté de participer » précise Bruno Retailleau, qui a également dévoilé le lancement d’un appel d’offre pour le choix du directeur de course. « Aux Sables d’Olonne, nous vivons dans l’attente du Vendée Globe. Nous sommes d’ores et déjà prêts pour accueillir les skippers, les préparateurs, les médias et les visiteurs. Rappelons qu’ils étaient plus d’1,8 millions en 2008, nous ferons sans aucun doute mieux dans deux ans » s’enthousiasmait Louis Guédon.

 

Remise des prix de la plus belle histoire de mer

Initiative originale que de récompenser les médias sur leur suivi de La Route du Rhum-La Banque Postale 2010. Cinq prix ont été décernés par un jury présidé par Didier Decoin, membre de l’Académie Goncourt et composé de Patrick Werner, Président de La Banque Postale, de Jean-Pierre Champion, Président de La Fédération Française de Voile, Gérard Petipas, Vice Président du Yacht Club de France, du journaliste Patrick Poivre d’Arvor et de Christine Kelly, journaliste et membre du CSA. Ont été récompensé : en télévision, Adelaide Castier, journaliste de France 3 Bretagne. Christian Bex, journaliste pour Radio France pour le prix du reportage radio. Jean-Louis Le Touzet de Libération pour le prix du meilleur sujet internet. Serge Messager en presse écrite pour son sujet sur Lionel Lemonchois paru dans le magazine spécialisé Course au Large. Quant au coup de cœur du jury, il a récompensé Marie-Jeanne Gauthé pour le son et lumière projeté chaque soir sur les remparts de Saint-Malo, la semaine du départ.

 Mr Goodfish : Bon pour La Mer, bon pour vous

Le poisson était à la fête ce mercredi sur le stand de Cuisine à Bord. Le poisson d’accord mais pas n’importe comment, tel est le mot d’ordre de l’opération Mr Goodfish qui propose aux consommateurs des gestes simples et faciles pour une consommation responsable des produits de la mer. Donnez la priorité au poisson de saison afin de préserver les ressources, aujourd’hui, c’est le Lieu Noir qui était à l’honneur. Pour l’occasion, Gaël Orieux, chef étoilé du restaurant Auguste à Paris et parrain de l’opération, a concocté en présence de la navigatrice Catherine Chabaud, une recette de Lieu Noir à la crème fumée et aux truffes. Malin également, les dégustations à l’aveugle organisées tout au long de la journée. Haddock ou Lieu noir ? Les consommateurs s’y perdent et pourtant, le Haddock dépasse largement ses quotas de pêche, tandis que le Lieu noir dont les ressources sont plus abondantes coûte moins cher. Le message est passé : ce qui est bon pour la mer et également bon pour vous…

 Le Franc succès du modélisme naval

La Fédération Française de Modélisme Naval existe depuis 50 ans déjà. 1300 licenciés et près de 5 millions d’adeptes en France et sûrement quelques amateurs de plus après le Nautic. Chaque jour, des dizaines de petits et grands se pressent autour du Bassin Hall 2.1 pour s’essayer à ces petits bateaux radiocommandés. Ce mercredi, Erich Costa, 7 titres de Champion du Monde de motonautisme radiocommandé (bateaux de vitesse propulsés par des moteurs thermiques) était de passage sur le stand de la FFMN. L’occasion de donner quelques petits conseils, à Adrien et Pierre notamment, radiocommandes à la main, visiblement impressionnés de voir leur champion en action.

 

La belle aventure d’Alessandro di Benedetto

Un tour du monde à bord d’un voilier de 6,50 mètres, Alessandro di Benedetto en avait rêvé et il la fait ! Parti le 26 octobre 2009 des Sables d’Olonne, l’italien de 39 ans a bouclé son Vendée Globe bien à lui en un peu plus de 268 jours. Un exploit largement salué par le milieu et c’est entouré d’Eric Dumont et de Jean-Luc Van Den Heede que le navigateur a relayé sa grande aventure aux curieux venus nombreux cet après-midi sur le stand des Sables d’Olonne. A l’occasion du Nautic, son bateau est exposé dans le Hall 1 et le marin a sorti un livre relatant son exploit. Envie de bonne humeur et de belles histoires, n’hésitez pas à venir rencontrer le navigateur !

 Quatre questions à Alessandro Di Benedetto sur les 50 ans du Nautic :

 Que représente le Nautic pour vous ?

« C’est très important pour moi, car je suis systématiquement venu ici chercher des sponsors pour mes différentes aventures. Les organisateurs du salon m’ont toujours soutenu, je leur en suis très reconnaissant. Pour moi qui suis franco-italien, le Salon Nautique est une référence même au niveau international »

 Un souvenir particulier ?

« Ce sont les rencontres qui m’ont surtout marqué. Je me souviens d’Arielle Cassim qui était à l’époque journaliste pour RFI. Je revenais de ma Transatlantique en catamaran de sport pendant la route de Rhum et elle interviewait tous les grands skippers et elle m’a salué. Il y avait avec elle Yvan Bourgnon et Yves Parlier, ils m’ont agréablement accueilli. J’étais très heureux de rencontrer ces personnalités. »

Qu’est ce qui vous a marqué sur Le Nautic 2010 ?

« Mon bateau ! Je n’ai pas encore eu le temps de faire le tour du salon mais je suis intéressé par tout ce qui est protection de l’environnement, énergies renouvelables. A partir de demain, je vais regarder un peu ce qui se passe autour de moi ! »

 Que souhaitez-vous au Nautic pour ses 50 ans ?

«  Qu’il perdure ! Qu’il nous fasse encore rêver chaque année. Je souhaite qu’il continue à se développer mais à mon sens, il est réellement complet, il y en a pour tous les goûts. »

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