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Panerai Transat Classique 2012 : Promesses tenuesPanerai Transat Classique 2012: A legendary race is born

par Quentin Mayerat
Annoncée comme un événement majeur de la saison des yachts classiques, la première étape de la Panerai Transat Classique 2012 a donné le ton, avec un final à rebondissements, preuve supplémentaire de la combativité et de la compétence des équipages de ces voiliers chargés d’histoire.

 

Si la valeur d’une épreuve se juge à l’intensité de son final, alors la Panerai Transat Classique 2012 s’inscrit d’emblée parmi les courses de légende. Jusqu’au bout, les concurrents se sont battus comme des lions, avec une arrivée digne des meilleurs scénarios à suspens. À 24 heures de son dénouement, la première étape se voyait déjà tomber dans la poche de l’équipage italien d’Emeraude, auteur d’un – presque – sans faute dans ses choix tactiques depuis le départ, dans la baie de Douarnenez, six jours auparavant. Mais les caprices d’Eole ont rebattu totalement les cartes, au grand dam de Vittorio Cavazzana, propriétaire du coursier transalpin: « J’ai beaucoup navigué, mais je n’ai jamais fait une course aussi lente. Nous avons bien navigué dans le Golfe de Gascogne, avec de belles nuits sous spi à plus de 11 nœuds. La première moitié à été avalée en un peu plus de deux jours et il en a fallu quatre de plus pour arriver à Cascais. Nous avons vu nos concurrents revenir sur nous, sans pouvoir rien y faire. » Malgré ce coup du sort des tout derniers instants, Emeraude mérite amplement sa victoire en temps réel.

Un retournement de situation qui a fait le bonheur des plus petites unités de la course, très motivées depuis le début. Dans des conditions difficiles, entre manque de vent, passages d’orages violents et longues séances de brume lorsque tous les repères disparaissent, les équipages ont su tirer le meilleur parti de leurs voiliers. Dans cet exercice délicat où il faut trouver le juste équilibre entre performance et gestion du matériel – ces bateaux d’exception affichent plus de 60 bougies pour certains -, les marins ont démontré leur faculté d’adaptation et leur formidable ténacité. Le plus valeureux d’entre ces yachts, récompensé par une victoire en temps compensé qui lui donne un ascendant psychologique sur ses adversaires pour la « grande traversée » entre Cascais et La Barbade en décembre, est le voilier Persephone à Yves Lambert. S’il a longtemps cru ne rien pouvoir contre la domination de son adversaire italien, l’équipage emmené par le fameux navigateur Pierre Follenfant, a su saisir sa chance en tirant le meilleur parti de cet élégant Tina, dessiné par Dick Carter en 1969.

Il faut aussi souligner les remarquables performances de Mowgli et de Gweneven qui occupent les deux autres marches du podium, sans oublier tous les participants allant puiser au fond de leurs réserves pour offrir une opposition de qualité aux leaders. Des mentions particulières peuvent être attribuées à Valteam, superbe yawl dessiné par l’architecte italien Renato Levi, avec le prix de l’arrivée la plus spectaculaire, à Vagabundo II, dessiné par l’Argentin German Frers en 1945, avec le prix de l’équipage le plus jeune, le plus fougueux… et le plus affamé, arrivant à cours de vivres au Portugal, ou à Pen Duick II, le mythique voilier d’Eric Tabarly, avec lequel il remporte la Transat anglaise en 1964, avec le prix de l’attachement au patrimoine et à la tradition.

Formidable aventure humaine et maritime, cette première étape de la Panerai Transat Classique 2012 confirme que les yachts classiques sont porteurs de valeurs fortes comme la solidarité, la ténacité et le partage. La deuxième étape emmènera une autre flotte de concurrents de Saint-Tropez, départ le 25 octobre, à Cascais. Depuis le port portugais, tous les voiliers s’élanceront alors, le 2 décembre, pour l’étape-phare de cette épreuve hors du commun: la traversée de l’Atlantique, cap sur l’île de La Barbade, perle des Caraïbes.

 

Maison fondée en 1860 à Florence réunissant une boutique, un atelier et une école d’horlogerie, Officine Panerai a été des années durant le fournisseur d’instruments de précision de la Marine militaire italienne, équipant en premier lieu ses commandos d’hommes grenouilles. Les projets qui voient le jour pendant cette période, dont les montres Luminor et Radiomir, sont restés pendant des années couverts par le secret militaire, jusqu’au rachat de la marque par le Groupe Richemont, en 1997, et son lancement consécutif sur le marché international. Aujourd’hui Officine Panerai développe et produit ses propres mouvements et montres – à la confluence de l’histoire et du design italien et de la perfection manufacturière suisse – dans sa manufacture de Neuchâtel. Les montres Panerai sont vendues dans le monde entier à travers un réseau exclusif de revendeurs et de boutiques Panerai.

 

 

En hommage à son passé lié à la mer, Officine Panerai s’investit depuis des années dans la promotion de la culture de la voile classique en sponsorisant le Panerai Classic Yachts Challenge, le principal circuit international de régates pour voiliers d’époque. En 2007, la société a acheté et restauré le ketch bermudien Eilean. Construit en 1936 dans les légendaires chantiers Fife de Fairlie, il est aujourd’hui ambassadeur de la marque lors des rassemblements de voiliers classiques et d’époque.

 

  

Billed as one of the major events of the classic yachting calendar, the first leg of the Panerai Transat Classique 2012 kept its promises to produce a nail-biting denouement as the skilled crews of these historic vessels battled it out right up to the finishing line.

 

If an event is to be judged on the intensity of its closing moments, then the Panerai Transat Classique 2012 has undoubtedly become the stuff of legends. The contestants showed unflinching courage as they spurred their charges on with every drop energy they could muster. After six days at sea, victory in the first leg seemed to be a mere formality for the Italian crew aboard Emeraude who had accomplished a faultless, or nearly faultless, run from Douarnenez Bay. But that was without counting on the fickleness of the wind, much to the disappointment of her owner Vittorio Cavazzana: “I’ve done a lot of sailing, but I’ve never been in such a slow race. We had a good run across the Bay of Biscay, notching up 11 knots with the spinnaker some nights. The first half of the race took a little over two days while the remainder of the run to Cascais took us another four. We watched helplessly as the other contestants closed the gap.” Despite her bad luck in the closing hours of the race, Emeraude was a worthy victor in real time.

The smaller vessels had nothing to complain about, indeed, if anything their enthusiasm redoubled at the news of the leader’s woes and they were determined to create an upset. In difficult conditions, characterized by a lack of wind, long periods of fog and violent thunderstorms, the competitors focused all their efforts on making headway. It is never easy finding the right balance between speed and endurance, especially when your vehicle is over 60 years old, and the mariners in this first leg showed what could be done with determination and experience. The most outstanding of these historic thoroughbreds was Persephone, owned by Yves Lambert, as she secured victory in corrected time and undoubtedly gained a psychological advantage over her opponents prior to the “great crossing” from Cascais to Barbados in December. For much of the early part of the race Lambert and his crew, including the veteran navigator Pierre Follenfant, entertained little hope of victory but when chance swung their way, they seized it with both hands, squeezing every last knot of speed out of the 1969 Dick Carter design.

Mowgli and Gweneven came in second and third respectively to complete the podium despite the pack chasing in their wake, piling on the pressure. A special mention must go to Valteam, the superb yawl designed by the Italian architect Renato Levi, which made what all agree to be the most spectacular finish. Vagabundo II, designed by Argentine architect German Frers in 1945, can lay claim to the youngest and most high-spirited crew… and the hungriest as they sailed into Portugal with nothing but crumbs in the food locker! In terms of heritage and tradition, the prize must go to the legendary Pen Duick II which French sailing icon Eric Tabarly sailed to victory in the 1964 single-handed transatlantic race.

An incredible human adventure at sea, this first leg of the Panerai Transat Classique 2012 proves, if proof were needed, that classic yachts are guardians of such noble virtues as solidarity, tenacity and generosity. The second leg, starting 25 October 2012, will see another fleet of classic racers setting out to do battle, but this time from Saint-Tropez. They will cross the unpredictable Mediterranean to fetch Cascais from where, on 2 December, the assembled fleet will take on the mighty Atlantic Ocean as they race to the beautiful island of Barbados, pearl of the Caribbean.

Founded in Florence in 1860 as a workshop, shop and school of watch-making, for many decades Officine Panerai supplied the Italian Navy in general, and its specialist diving corps in particular, with precision instruments. The designs developed by Panerai in that time, including the Luminor and Radiomir, were covered by the Military Secrets Act for many years and were launched on the international market only after the brand was acquired by the Richemont Group in 1997. Today Officine Panerai develops and crafts its movements and watches at its Neuchâtel manufacture. The latter are a seamless melding of Italian design flair and history with Swiss horological expertise. Panerai watches are sold across the world through an exclusive network of distributors and Panerai boutiques.

 

 

In honour of its historic links to the sea, Officine Panerai has promoted classic sailing culture for many years through its sponsorship of the Panerai Classic Yachts Challenge, the leading international circuit for these vintage craft. In 2007, the company also acquired and restored the Bermudan ketch Eilean. Built in 1936 by the legendary Fife yard at Fairlie in Scotland, she is now the brand’s ambassador at vintage and classic boat rallies and regattas.

 

 

 

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