C’est une jeune fille toute simple. Sans chichis, la tête sur les épaules. Du haut de ses 18 ans et de sa silhouette filiforme, Alexandra Rayroux affiche une discrétion à toutes épreuves. Douée, elle l’est certainement. Mais elle attribue surtout ses succès à sa grande détermination. Une qualité essentielle que lui confère son entraîneur à la SNG, Ezequiel Schargorodsky. Appliquée, déterminée, très concentrée lors des entraînements, Alexandra possède cette précieuse faculté de « ne rien lâcher », de ne pas compter les heures pour atteindre ses objectifs.
© Brice Lechevalier
Cette navigatrice au mental d’acier s’est laissée griser par la voile de compétition il y a seulement 4 ans. « J’ai commencé assez tard, vers 14 ans, en faisant un peu de Laser avec mon père. J’ai tout de suite adoré et j’ai commencé à m’entraîner avec le sailing team de la SNG en Laser 4.7. » Alexandra apprend vite et atteint dans les mois qui suivent un niveau lui permettant participer à des compétitions internationales. En 2010, après un peu plus de deux ans de voile de compétition, elle vise les Youth Olympic Games de Singapour. Une compétition d’envergure pour laquelle elle travaille sans relâche sur Byte CII avec son entraîneur et l’autre prétendant aux JO, Sébastien Schneiter. « C’était incroyable, raconte-t-elle avec enthousiasme. Les JO, ce n’est pas une régate habituelle, il y a un seul représentant par nation et le niveau est extrêmement élevé. ça m’a apporté une grande expérience sur les plans tactique et stratégique. » Au final, elle termine 13e. Une très bonne performance qui sera suivie de jolis succès en 2011 : vice-championne suisse en Laser 4.7, 1re fille aux Championnats suisses, 11e aux Championnats d’Europe en Hollande… Elle est qualifiée pour participer cet été aux Championnats du monde ISAF en Irlande sur Laser Radial. Un nouveau défi ambitieux, tout autant que les études de mathématiques à l’EPFL auxquelles elle se destine en priorité.
© Eze Schargorodsky