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Thomson : prochain sur la liste

par Quentin Mayerat
– Vent fort et grosse mer pour Hugo Boss
– Plus que trois concurrents en Atlantique Sud
Dimanche soir, François Gabart et Armel Le Cléac’h ont fêté dignement leur retour parmi les terriens. Aujourd’hui, rançon de la gloire, ils entament un autre marathon : médiatique. Pendant ce temps, la bagarre continue en mer. Le Britannique Alex Thomson progresse prudemment vers les côtes françaises, dans des conditions scabreuses. Il est attendu aux Sables d’Olonne dans la journée de mercredi.

Les tours du monde exemplaires de Gabart et Le Cléac’h, menés en à peine plus de 78 jours, ont été unanimement salués par leurs pairs. Certains concurrents malheureux du Vendée Globe étaient même présents hier aux Sables d’Olonne pour les acclamer: Kito de Pavant, Marc Guillemot, Louis Burton ou encore Jérémie Beyou. Les marins encore en mer ont pris le temps de rédiger ou de filmer des messages de félicitation. Le plus drôle figure dans la vidéo réalisée par Jean Le Cam : « Chapeau bas François. Ce que tu as fait, j’en suis baba ! Mais là où je ne te félicite pas, c’est de nous avoir ridiculisés. Là, aujourd’hui, tu nous mets 10 jours ! Je vais faire quoi moi maintenant ?» s’interrogeait le skipper de SynerCiel.

Les arrivées de MACIF et de Banque Populaire marquent, selon les mots de Tanguy De Lamotte, « le début de la fin de la course ».

Thomson la joue « safe »

Mais pour dix des douze concurrents, le Vendée Globe continue. Alex Thomson sera le prochain sur la ligne d’arrivée. En 3e position, 300 milles dans l’ouest du cap Finisterre et à 664,8 milles du finish, Hugo Boss est dans la tourmente. Le monocoque argenté file à l’avant d’un front, dans 30 à 40 nœuds de sud-ouest et des creux de 5 à 6 mètres. Le marin britannique navigue prudemment, à 15 nœuds de moyenne. « Tout ce que je veux, c’est terminer la course » confiait Alex aujourd’hui. Il est attendu en Vendée dans la journée de mercredi.

Pendant ce temps, Virbac-Paprec 3, à la latitude de Lisbonne, poursuit sa route sans quille vers les côtes portugaises. Jean-Pierre Dick prendra une décision d’ici 2 jours environ mais pour l’heure, il faut temporiser, car les conditions dans le golfe de Gascogne ne sont pas très ragoutantes.

Des alizés pas très zen

Plus au sud, du large du Cap Vert à la sortie du Pot au Noir, c’est régime d’alizés pour tout le monde. Autrement dit, du près ou du reaching dans une bonne vingtaine de nœuds, chaque vague constituant un obstacle à franchir. En dehors de la douceur des températures, appréciables, la progression est plutôt inconfortable. Elle sera bientôt lente et tortueuse. Car l’anticyclone des Açores étend ses tentacules pratiquement sur toute la largeur de l’Atlantique et jusque dans le golfe de Gascogne. Pour l’instant, il semble que les marins n’auront d’autre choix que de traverser une large zone de vent faible. « Il va falloir trouver un trou de souris pour se faufiler » déclarait Dominique Wavre ce matin. Encore faudrait-il qu’il y en ait un !

En ce 79e jour de course, trois marins évoluent toujours en Atlantique Sud. Toutefois, Bertrand de Broc (VNAM avec EDM Projets) n’est plus très loin de l’équateur qu’il devrait traverser d’ici ce soir.

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