À l’issue des grandes classiques lémaniques, le foiler Mirabaud LX version 2013 a démontré un potentiel intéressant. Thomas Jundt et son équipage sont largement satisfaits des modifications réalisées. Réputé pour être l’un des voiliers les plus innovants du Léman, le foiler Mirabaud LX s’est aligné sur les classiques lémaniques du mois de juin, la Genève-Rolle-Genève et le Bol d’Or Mirabaud.
Le voilier, qui est normalement équipé d’une aile rigide, a navigué avec son gréement conventionnel pour ces deux régates, disputées majoritairement dans du petit temps.
« L’aile fonctionne très bien mais le système manque de rigidité pour tendre correctement l’étai (câble qui tient le mât par l’avant). Et dans le petit temps, sous génois, il est impératif d’avoir de la tension sur le guindant pour avancer correctement », a expliqué Thomas Jundt, skipper et concepteur du bateau.
Les nouveaux foils, et le nouveau flotteur ont par contre donné pleine satisfaction dans les diverses conditions rencontrées sur les deux épreuves. Les appendices, qui mesurent maintenant 260 cm d’envergure à l’avant et 240 à l’arrière, pour 16 cm de corde, sont très performants dans le petit temps. « La différence n’est pas significative au niveau du vol. Le bateau décolle peut-être un peu plus tôt, mais ce qui est notable, c’est la performance en mode archimédien (quand le bateau flotte sur sa coque) », relève encore Thomas Jundt. « La traînée est vraiment diminuée, et on glisse beaucoup mieux qu’avant. Le bateau est devenu plus polyvalent, c’est une réussite. »
Dix-huitième monocoque à la Genève-Rolle-Genève, et dix-septième au Bol d’Or Mirabaud, l’équipage composé d’Antoine Ravonel et Eric Gobet, en plus de Thomas Jundt, est relativement satisfait des résultats obtenus. « En vol, nous sommes vraiment performants et allons très vite. Nous sommes par exemple sortis du petit lac en croisant avec les catamarans M2 lors du Bol d’Or Mirabaud, ce qui démontre notre potentiel », poursuit Thomas Jundt. « Mais nous avons des difficultés à avancer dans le petit temps. La dernière phase du Bol a été vraiment difficile, et nous avons perdu beaucoup de terrain dans un trou de vent, là où les grands monocoques profitent de leur inertie pour continuer à avancer. »
La suite du programme de la saison consiste à améliorer la maîtrise de l’aile rigide. « Nous allons naviguer régulièrement avec l’aile dès le début du mois d’août, et travailler sur sa structure pour combler les lacunes de rigidité. L’aile est vraiment un bon outil, qui mérite d’être développé. Si la manutention est complexe, elle est par contre facile à manœuvrer, passe bien les surventes et ne bat jamais. »
Thomas Jundt a d’ailleurs déclaré avoir le concept de son prochain bateau en tête, fruit de cinq années d’expériences acquises avec le Mirabaud LX. « Ça ressemble à une sorte de 18 pieds amélioré, équipé des mêmes foils et d’une aile rigide. Mais je ne sais pas si on le fera un jour. »
Si les conditions le permettent lors des entraînements, le Mirabaud LX tentera quelques records lémaniques, comme celui de l’heure et du kilomètre. La participation aux Six heures de Nernier et à la Double de Versoix sont encore au programme.
Photo : © Pierre-Alain Folliet/Mirabaud LX
As the Lake Geneva Classics season comes to an end, the Mirabaud LX team, led by Thomas Jundt, is largely satisfied with the modifications made to the development foiler. The Mirabaud LX foiler, one of the most innovative sailing crafts on the lake, lined up for the Lake Classics, Geneva-Rolle-Geneva and the Bol d’Or Mirabaud in June.
The team raced with the conventional rig as opposed to their usual wing mast for these two light air events. “The wing works very well but the system lacks rigidity as we can’t get enough tension on the forestay. In light airs with the genoa it is imperative to have a tight forestay to sail quickly,” explained skipper and owner Thomas Jundt.
The new foils and float were hugely successful in the wide-ranging conditions that the boat raced in throughout the month. The modified appendages have a leading edge of 260cm, a trailing edge of 240cm and 16cm of cord, making them fast, especially in light airs. “Their impact on when the boat flies is not that significant, it might take off a little bit earlier, but where you really notice a difference is when the boat is on the water,” said Thomas Jundt. “The drag is drastically reduced and we slide over the surface much more smoothly than before. The boat has become more all round which is a big step forward.”
Mirabaud LX finished 18th in the monohull class at the Geneva-Rolle-Geneva and 17th at the Bol d’Or Mirabaud and the crew that includes Antoine Ravonel, Eric Gobet in addition to Thomas Jundt was pretty happy with the result: “When we are flying, we are very quick. To illustrate the point, during the Bol d’Or we were crossing tacks with the M2s as we came out of the Petit Lac which demonstrates the performance potential of the foiler,” said Jundt. “But we do struggle a bit in the light airs and the last bit of the Bol d’Or was very light and very tricky, we lost a lot of ground in a wind shadow which didn’t really affect the bigger monohulls driven by inertia.”
The focus for the next half of the Mirabaud LX season is to master the wing mast. “From the beginning of August, we will start sailing with the wing mast again and will be working on how to make it more rigid. The wing is a superb tool that deserves to be developed to its maximum potential. Handling is a bit complex, but it makes the boat manoeuvres easy, doesn’t get overpowered and never flaps.”
Thomas Jundt let slip that he is thinking about a new boat and that the design will benefit from the five years of development put into Mirabaud LX. “It will look like an improved 18 footer with foils and a wing mast. We’ll see, I don’t know whether we will do it or not yet.”
If conditions are right during the training sessions, Mirabaud LX will attempt some of the Lake Geneva record attempts, such as the hour record and kilometer record and the development foiler still has the Six Heures de Nernier and the Double de Versoix on its race card.
Photo: © Pierre-Alain Follier/Mirabaud LX