Voilà plus de 40 ans que Beneteau renouvelle la gamme First. Une famille de bateaux qui occupe une place particulière dans l’histoire de la plaisance. C’est par son intermédiaire que le géant français est passé de la construction de bateaux de pêche promenade à la production de véritables « voiliers ».

Un peu d’histoire
C’est un collaborateur du chantier, François Chalain, régatier chevronné, qui à la fin des années 70 est parvenu à convaincre la famille Beneteau de racheter les moules de L’Impensable, un plan Mauric fraîchement vainqueur de la Half Ton Cup. Une fois passé à la moulinette du chantier, légèrement assagi et adapté à la croisière, le célèbre First 30, premier du nom, est né en l’an 1977. Dès sa sortie, il est confié à Michel Malinovsky qui, d’emblée, remporte deux étapes de la course de l’Aurore, l’équivalent de la Solitaire du Figaro à l’époque. Sa réputation est faite et c’est le début d’une longue saga qui verra naître des modèles iconiques qui marqueront des générations de marins.

Avant tout une gamme de compromis entre la course et la croisière, les First ont aussi connu des unités plus petites et plus modestes en termes de performances. Mais ces dernières ont tout de même connu un grand succès sur les lacs suisses. Jack Beck, l’importateur suisse de Beneteau basé à Faoug a ainsi plusieurs années durant caracolé en tête du classement mondial des vendeurs de First 20. « Nous en avons vendu une bonne cinquantaine en quelques années », nous confirme Patricia Kefaya, associée du chantier. Elle confesse par la même occasion que cette petite unité manquera sur son segment et qu’elle ne trouvera pas son équivalent du côté des nouveaux modèles plus orientés vers la performance.
Qu’est-ce qu’un First ?

La preuve, si un monde sépare sur le plan technologique le mythique First Class 8 (ancien concurrent du Surprise) des nouveaux First 24 ou 27 qui sont les témoins d’une certaine simplification de la plaisance – carène stable, prise en main aisée – la parenté n’en est pas moins évidente. Comme leurs aînés, ces bateaux ont le potentiel de mener une brillante carrière dans les rangs de la monotypie. « Le First 24 est bien toilé, transportable par la route, il dispose d’une quille relevable, on le grée facilement, décrit Denis Perregaux-Dielf, copropriétaire du chantier Jack Beck. C’est un bateau qui à mon sens pourrait être un digne successeur du Surprise. Il y a déjà une belle communauté qui s’est construite autour de Seascape et qui devrait poursuivre avec Beneteau ».
Une stratégie intégrée
