Au départ, les Canaries n’étaient qu’une escale sur la route des Antilles. De fil en aiguille, ce terrain volcanique vieux comme le monde est devenu un merveilleux terrain de jeu pour notre bateau.
Texte: Quentin Mayerat
Les sommets, la faune, l’ambiance et le vent omniprésent dans ces îles sont autant de raisons de chausser ses bottes d’explorateur. Nous approchons de Tenerife, sorti de la brume se dresse au petit matin un géant de 3718 mètres. Le Teide peut s’observer de très loin pourvu que d’opportunistes nuages se tiennent à l’écart de ses contreforts. Surgi sur les ruines d’un ancien volcan, le Teide exprime à lui seul toute rage des profondeurs magmatiques. Une fois attrapées nos bottes de sept lieues, nous abandonnerons notre barque pour arpenter ses paysages tantôt lunaires, désertiques, puis gorgés de vert et d’une dense forêt. Si les ports ne sont le point fort de l’île qui ne dispose que de quelques infrastructures bien dimensionnées à l’image de Santa Cruz (la capitale), les mouillages permettre de se laisser bercer par d’incroyables ambiances.
Cap sur la Gomera
Sur la route de la Gomera, la troisième île la plus petite de l’archipel, nous jetons l’ancre pour la nuit derrière la Montaña Roja à proximité de ville de d’El Médano (bien connue pour le windsurf et le kite). Protégés par cette sorte de grande pyramide posée sur la mer, subjugués par les nuances de rouge et d’ocre, seuls quelques naturistes ayant pris quartier sur la plage vous ramène à la civilisation, mais dans sa version la plus détendue.
Nous poursuivons donc nos pérégrinations au sein des terres Guanches – le nom donné aux aborigènes avant la colonisation de l’archipel. Le port de San Sebastian de la Gomera offre un accueil et une palette de services de choix avant une traversée. Les commerces situés à proximité nous permirent de réaliser un avitaillement soigné pour les semaines à venir. Partout aux Canaries, vous louerez à prix raisonnable des voitures à proximité de votre port. Nous mîmes ainsi le cap sur la forêt primaire du Garajonay inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Sa nature préservée, ses anciens volcans sculptés par l’érosion vous propulsent dans un univers quasi mystique, et d’ailleurs considéré comme tel par les Guanches. Encore un détour par Valle Gran Rey à l’ouest pour contempler notre dernier coucher de soleil vu depuis la terre, et nous voici prêts à larguer à nouveau les amarres. Direction : la Martinique !
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