Après avoir présidé Swiss Optimist pendant cinq ans, fait venir les meilleurs entraîneurs du monde en Suisse et ainsi contribué de manière décisive aux exploits des jeunes Suisses en Optimist, notamment les deux titres de champions du monde (Nicolas Rolaz en 2014 et Max Wallenberg en 2016) et la médaille d’argent de Natascha Rast aux championnats d’Europe cet été, Alberto Casco est membre du comité central de Swiss Sailing et chargé du sport de performance depuis cet été. Dans cette fonction, il représente la Fédération dans le conseil d’administration de la Swiss Sailing Team SA (SST).

Je ne pouvais accepter ce retour en arrière. Il y a 12 ans, Swiss Sailing a externalisé le sport de performance dans une société anonyme, Swiss Sailing Team SA. Une décision intelligente et clairvoyante. Des athlètes professionnels qui s’entraînent sous la houlette d’entraîneurs professionnels demandent aussi une direction professionnelle et non des membres bénévoles du comité central qui poursuivent également d’autres intérêts et restent souvent figés dans un certain mode de pensée helvétique.
Est-ce la raison qui a poussé le comité central à revenir sur la décision ?
Oui, l’actuel comité central a prolongé le contrat jusqu’à Tokyo 2020 de manière unanime. Aujourd’hui, le conseil est composé de cinq personnes. Elles vont promouvoir la visibilité de SST dans toute la Suisse et représenter l’ensemble des clubs et régions.
Vous représenterez la Fédération au sein du conseil d’administration. Comptez-vous faire venir en Suisse les meilleurs entraîneurs pour chaque classe ?
Au niveau de l’élite, tous nos entraîneurs sont des coaches de classe mondiale, conformément au credo de SST. Le concept de « promotion de la relève 2018-2024 » actuellement en phase d’élaboration, prévoit de proposer 230 jours d’entraînement supplémentaires à la relève suisse. Ils seront supervisés par des entraîneurs de pointe. Cette offre s’appliquera à toutes les classes Juniors. Je suis persuadé que si nous offrons aux entraîneurs une vraie perspective, ils n’hésiteront pas à venir chez nous.
Une offre qui demande un investissement financier conséquent…
Lorsque le sport de performance faisait partie intégrante de la Fédération, son budget était d’un demi-million de francs. En 2007 c’était 1,15 million et aujourd’hui, il s’élève à 1,5 million. Mais ce n’est pas suffisant pour s’établir au top niveau mondial.
Donc la base sera encore davantage mise à contribution ?

Pouvons-nous donc nous attendre à ce que la Suisse ramène des médailles des JO 2020 à Tokyo ?
On peut en rêver, mais il ne peut y avoir de garantie. Ma philosophie est la suivante : « Si tu veux que tes rêves se réalisent, il n’y a qu’une chose : il faut travailler dur sans tricher. » Dans la voile, c’est synonyme d’entraînement et de formation. SST et les athlètes sont prêts à s’engager de la sorte.