La navigatrice suisse, Maud Jayet, surfe sur une vague de succès depuis 2022. Avec deux titres de vice-championne du monde consécutifs et une qualification indiscutable pour les Jeux olympiques 2024, la confiance règne au sein du clan Jayet. Maud le confirme elle-même: «Je suis beaucoup plus confiante et posée que la Maud de Tokyo il y a trois ans. J’ai trouvé un réel équilibre dans mon projet sportif, mes entraînements me ressemblent plus, ils sont plus qualitatifs.»
Texte : Pauline Katz
Une préparation minutieuse
Au moment de notre entretien avec Maud, elle se trouve à Perth, en Australie, où elle réalise un bloc d’entraînement intensif. « Ce mois en Australie doit servir de base pour la préparation finale des Jeux. Il s’agit d’un travail de fond, avec un maximum d’heures de navigation. Ensuite, je participerai à la première coupe du monde de l’année à Palma, où nous identifierons, avec mon équipe, les derniers points de travail et les axes d’amélioration à peaufiner avant le mois de juillet. »
Le podium en ligne de mire
Les conditions très variées, attendues à Marseille, plaisent à la sportive vaudoise, reconnue pour sa polyvalence. Elle se prépare donc pour les Jeux, ses Jeux on aimerait même les appeler, dans un rôle de favorite avec de grandes chances de médaille. Cette pression, Maud la gère très bien : « Au fil de ma carrière, je me suis habituée à la pression. Je la ressens beaucoup moins ou, en tout cas, j’arrive à la canaliser et à rester 100 % concentrée sur mon objectif. Oui, les Jeux sont un événement très important, mais à mes yeux, une régate reste une régate. Je me sens véritablement plus sereine, confiante et expérimentée qu’à Tokyo ! » Un scénario idéal ? Oui, évidemment, Maud y a pensé : « Aborder la Medal Race avec une certitude de médaille serait incroyable. » Pour cela, elle sait ce qu’elle doit faire et c’est déterminée qu’elle aborde ses derniers mois de préparation avec son objectif en tête.
Une possible reconversion
Une fois l’événement de l’année, que nous lui souhaitons être celui d’une vie, derrière elle, la jeune femme retrouvera un semblant de normalité. Maud prévoit tout d’abord de boucler son cursus universitaire en Droit. Niveau voile, à l’image de Tom Slingsby qu’elle avoue admirer pour ses reconversions réussies, Maud se voit sur des bateaux plus grands, plus rapides et en équipage. Elle aimerait notamment s’investir plus sérieusement dans le projet SailGP.