À l’issue du tour préliminaire de la Swiss Sailing Women’s League, les 14 équipes finalistes sont prêtes à en découdre à Kreuzlingen pour déterminer le vainqueur de cette deuxième saison.
Texte : Walter Rudin
Les régates entièrement féminines suscitent un grand intérêt de la part des navigatrices, dépassant largement celui pour les courses mixtes. C’est ce qui explique le succès de la Women’s League. Plébiscitée dès son lancement en 2023, elle a vu 21 équipes s’inscrire pour sa première saison. Avec toutes les équipes rassemblées en un seul groupe, le temps passé sur l’eau était toutefois très limité. Cette saison, les choses ont changé. La compétition se décline en cinq acts et les équipes sont réparties en deux groupes : le groupe Est et le groupe Ouest. Les deux acts du tour préliminaire sont déjà sous toit.
Les quatre étapes du tour préliminaire (deux par groupe) ont offert des conditions de vent très variées. Nettement mieux loti, le groupe Ouest a pu réaliser 38 courses au total. Dès le coup d’envoi à Bienne, où les deux groupes ont disputé leur premier act pendant le week-end prolongé de l’Ascension, la chance a souri aux uns, mais pas aux autres. Jeudi, la bise noire a permis au groupe Ouest d’effectuer un nombre record de 18 manches. Le groupe Est, en revanche, a dû se contenter d’un nombre minimum. Même scénario lors de l’act 2, organisé cette fois sur deux plans d’eau différents. Alors que le premier groupe en lice sur le lac de Sempach a profité d’un temps chaud, mais sans vent, le second a bénéficié de meilleures conditions sur le Léman au large de Morges, clôturant le tour préliminaire avec 18 courses validées.
Les favorites avec une longueur d’avance
Marlène Rump, responsable des événements féminins de la Swiss Sailing League, s’est montrée très satisfaite après le tour préliminaire : « Dans l’ensemble, les 21 équipes ont réalisé une belle performance et les nombreux entraînements et camps ont porté leurs fruits. Lors de ces régates, les équipes apprennent beaucoup et repartent toujours avec quelques devoirs. Ce qui me réjouit particulièrement, c’est de voir que même les équipes en bas du classement ne perdent pas leur motivation et leur envie de progresser. »
Le niveau entre les deux groupes est relativement équilibré, mais au sein de ceux-ci, il existe de grandes différences. Tant dans le groupe Est que dans le groupe Ouest, les équipes les plus compétitives se sont clairement détachées du milieu de tableau. Les rangs y étaient plus serrés et le suspens entier jusqu’au bout du tour préliminaire. La plupart des sept équipes des deux groupes ont dû attendre la dernière course pour savoir si elles seraient qualifiées pour Kreuzlingen où se disputera la finale du 7 au 8 septembre. L’année prochaine, les équipes féminines seront réparties en une Women’s Challenge League et une Women’s Super League.
