Première suissesse à traverser l’Atlantique en solitaire, Justine Mettraux navigue aux avant-postes de la Mini-Transat dans la catégorie des voiliers de série, devant 38 concurrents. Bertrand Delesne est quant à lui 5ème des prototypes après son arrêt au stand à La Palma.
Lanzarote le 20 novembre 2013 – La navigatrice genevoise Justine Mettraux, première suissesse à participer à une course transatlantique en solitaire, navigue en deuxième position de la Mini Transat. Après avoir brillamment géré le passage des Canaries, Justine fait maintenant cap au Sud pour chercher un Alizé plus soutenu. Positionnée à une cinquantaine de milles du leader Aymeric Belloir, elle devance son compatriote Simon Koster d’une dizaine de milles. Elle devrait se positionner juste devant lui au prochain pointage, et peut-être même naviguer brièvement à vue et à portée de radio; une situation qui pourrait bien contribuer à les inciter à attaquer plus encore, et à se rapprocher du leader.
Justine réalise à ce stade une régate remarquable. Elle est restée dans le quarté de tête depuis le départ de Sada, en Galice, le 13 novembre. Une réelle performance compte tenu des conditions extrêmes rencontrées en début de course.
Bertrand Delesne, qui navigue sur le voilier TeamWork dans la catégorie des prototypes, est de son côté reparti de La Palma après une escale de douze heures (temps minimum imposé par le règlement) destinée à régler des problèmes d’énergies et de gouvernail. Cinquième à 180 milles du premier, Bertrand est plus motivé que jamais. «L’escale était nécessaire si je voulais aller au bout. Je repars avec un système de barre qui fonctionne, un bon pilote et de l’énergie pour la traversée. Il y a encore des coups à jouer et je compte bien le démontrer », a-t-il déclaré juste avant de reprendre la mer le 18 novembre au soir.
Après les quatre premiers jours de course particulièrement éprouvants, les concurrents rencontrent désormais des conditions un peu plus clémentes. Un Alizé d’une vingtaine de noeuds, ce qui reste soutenu, souffle en effet sur l’Atlantique avec en plus une température agréable. Le repos devient possible, même si la clé de la vitesse est d’être en permanence à la barre au aux réglages. Au rythme actuel, et au vu de la route qu’il reste encore à parcourir, soit 2500 milles nautiques, une arrivée autour du 2 ou 3 décembre semble envisageable. Vingt-deux concurrents, sur les quatre-vingt quatre initialement inscrits, ont pour l’heure été contraints à renoncer depuis le début de cette Mini Transat éprouvante.