Recyclage
Un nouveau modèle environnemental est né à Lorient, cet hiver. La société de Dimitri Caudrelier reconditionne les voiliers.
Son savoir-faire environnemental, le Breton Dimitri Caudrelier l’a forgé sur les bancs de l’EPFL, à Lausanne. Mais sa carrière a pris un sens nouveau cet hiver, en Bretagne. Le 30 janvier dernier, un nouvel atelier est né en plein cœur de la « Sailing Valley » lorientaise. « Tout a commencé avec le reconditionnement d’une flotte de Grand Surprise, sous le label Yellow Impact Sailing, explique le président. Sept unités sont reconditionnées chaque année. » Suite à cette première expérience, une systématique de travail est née et, avec elle, l’envie de fonctionner sur des projets individualisés. Forte de dix collaborateurs, Reboat propose d’abord une expertise qui tient compte des besoins, des moyens et du programme des clients. La société conseille sur l’achat d’un vieux voilier. Elle applique ensuite une méthode de reconditionnement complète en se reposant sur les compétences d’une équipe multidisciplinaire. La coque est mise à nu et tout est refait. Ici, pas de menus travaux. On « reboat » les voiliers dans leur intégralité.
L’originalité du service consiste également dans le fait de reprendre la mer avec une nouvelle garantie, qui s’exprime soit en temps, soit en milles nautiques. Dimitri Caudrelier annonce un gain environnemental de 52 à 65 % moins impactant que l’achat d’un bateau neuf. Sur le plan financier, les expériences déjà lancées font état de possibilités d’économies allant jusqu’à la moitié du prix d’un bateau neuf. Doté d’une capacité de rénovation annuelle de 15 à 18 bateaux, Reboat s’intéresse aux flottes de location vieillissantes. Pour s’approcher au plus près de ses sources d’approvisionnement, la société n’exclut pas, à terme, la création d’une base en Méditerranée.