Texte: Quentin Mayerat
Qu’il s’agisse de la Coupe de l’America, du Vendée Globe ou du Trophée Jules Verne, le spectacle est au rendez-vous en ce début d’année. Les amoureux de voile vibrent au rythme des envolées spectaculaires des foilers qui ne laissent aucune place à l’erreur. Ne manquez pas une miette d’actualité en suivant notre résumé hebdomadaire.
Le troisième Round Robin de cette Prada Cup restera sans aucun doute dans les mémoires. D’abord à travers la tentative d’alunissage d’American Magic qui nous a donné des sueurs froides, mais surtout parce que les régates de la Cup atteignent un niveau d’intensité inédit dans l’univers du foil. Au-delà des cabrioles, on retiendra également l’incroyable match disputé par INEOS et Luna Rossa, une véritable leçon de voile à tous les étages, de la phase de départ à la tactique, et ce tout au long du parcours. Les AC50 de la précédente Coupe paraissent déjà ringards en comparaison à ces bateaux qui ont opéré un véritable bond technologique en avant, et l’on se réjouit d’observer des matchs beaucoup plus disputés qu’auparavant.
INEOS vers la finale ?
Alors que le dernier week-end des Round Robin aura lieu cette semaine, les réparations importantes à effectuer sur American Magic ne permettront pas au foiler de prendre le départ. Ce dernier devra se rabattre sur la demi-finale qui débutera à la fin de ce mois. Une situation qui avantage clairement INEOS qui entamera cette première phase qualificative avec deux points d’avance sur son rival italien. Le bateau qui arrivera au bout du week-end avec le plus de points sera automatiquement propulsé en finale de la Prada Cup, sésame sur lequel chacun lorgne afin de pouvoir affronter ETNZ ! Du côté des Americains, rien n’est perdu, leur course contre la montre pour réparer leur monture commence avant une remise des compteurs à zéro en demi-finale contre le perdant de l’affrontement qui aura lieu ce week-end.
Tourdumondistes
Il n’y a pas que les polaires de vitesse des AC75 qui donnent le vertige. Le Maxi Edmond de Rothschild fond sur le cap de Bonne Espérance a environ 35 nœuds de moyenne. La course au large est elle aussi en train de vivre une véritable révolution. Qui aurait imaginé il y a une vingtaine d’années pouvoir atteindre la pointe sud de l’Afrique en seulement 10 jours de mer ? Une chose est certaine, si l’océan ne réserve pas de mauvaises surprises au duo Caudrelier/Cammas, l’écart avec le record de Joyon devrait continuer de croître.
Il vole aussi, mais à un rythme d’un marin solitaire au tour du monde. Alan Roura se bat pour finir son Vendée Globe la tête haute, avec panache. Ce dernier n’a pas été épargné par les avaries, mais conserve cependant son enthousiasme et ne lâche rien. Nous l’avons interviewé lundi en direct de l’Atlantique Sud par 30 nœuds au près et son sourire après 70 de mer faisait plaisir à voir !