Skippers magazine a été invité à Saint-Tropez pour tester Magic Carpet3. Le dernier né des Cento – les Maxis de 100 pieds – est propriété du britannique Sir Lindsay Owen-Jones. L’ancien dirigeant du groupe industriel français L’Oréal a quitté Wally, le chantier historique dont il commanda le premier bateau, en 1997. Il a désormais choisi l’architecte français Guillaume Verdier et le chantier italien Persico, constructeur de l’AC75 Luna Rossa. Les deux mandataires ont reçu un cahier des charges draconien : une quille pendulaire rétractable vers l’arrière ainsi que des manœuvres et une motorisation totalement électrique. Pesant 37 tonnes, le voilier a été conçu pour tenir une journée de régate complète avec une charge de cinq heures seulement.
Skippers a eu le privilège de deux journées d’entraînement avec la vingtaine d’équipiers actifs sur le Maxi. Barré par Sir Lindsay lui-même, skippé par Danny Gallichan, dans un projet dirigé par Ed Bell, Magic Carpet3 est le plus futuriste des Cento. En matière d’économie d’énergie, il est en avance sur son temps. Avec ses 1’200 mètres carrés de toile, ce géant préfigure aussi ce que la voile de demain va peut-être devenir : un immense laboratoire d’économie d’énergie, la mère des batailles chez les Maxis, mais également de la voile volante… et dans la société en général.
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