Sept jours, dix personnes et 530 milles parcourus. Le Neel 45 nous a emmenés de Cherbourg aux îles Scilly en passant par le sud de l’Angleterre à des vitesses pouvant atteindre 18 nœuds.

Après presque 30 heures de navigation sans encombre, le bateau est amarré sur coffre dans une jolie baie de l’île St-Mary. Le lendemain, c’est une navigation bien plus courte mais ô combien sportive qui nous attend. La mer est très agitée sur la route que nous avons choisie pour rallier l’île de Tresco et un vent du nord nous oblige à tenir le Neel au près. On tente le coup avec le foc autovireur, mais le barreur est à la peine et le bateau reste souvent bloqué sur l’une ou l’autre amure, les équipiers qui souffrent du mal de mer passent un sale quart d’heure… Le skipper ordonne de prendre un ris et l’effet est immédiat : le Neel se stabilise. Quelques heures plus tard, le bateau est amarré devant New Grimsby. Visite éclair de l’île, paradisiaque avec ses plantes exotiques et ses vues sur la mer. L’équipage a juste le temps de boire un coup sur une terrasse ensoleillée avant la marée haute, et c’est parti pour une nouvelle navigation nocturne direction le sud de l’Angleterre.
La bonne technique pour virer

Accélérations
Après une bonne nuit de sommeil réparateur, nous larguons les amarres direction Lulworth pour la plus belle journée de navigation de toute la croisière. Un vent de nord-est soufflant à 5 Beaufort nous permet de dérouler le gennaker et de tester les capacités du Neel dans des conditions un peu plus musclées. Les équipiers se bousculent pour prendre la barre, grisés par la vitesse et fascinés par les coques qui s’élèvent au-dessus de l’eau. Le vent forcit, le bateau avance à environ 15 noeuds avec un pic à 18 noeuds, mais il est de plus en plus difficile à barrer et part au lof. Le skipper ordonne alors de remettre le génois, l’équipage obéit un peu à contrecoeur… Ce soir-là, au paisible mouillage de la baie de Lulworth, certains s’endorment encore la barre à la main et des vagues plein les yeux.


