Dix ans après l’America’s Cup, ce phare touristique conjugue une multitude d’atouts de part et d’autre de la ville, avec ou sans bateau dans sa formidable marina.

Traditionnellement organisées à la fin de l’hiver, les fameuses Fallas subliment le feu pour célébrer le renouveau sur le mode de l’humour dans un grouillement baroque de personnages en carton-pâte appelés Ninots (poupons). L’origine de ces traditions remonte au XVe siècle, lorsque les menuisiers de la ville – la veille de la Saint Joseph, leur patron –, brûlaient leurs déchets devant leurs échoppes, dans les rues et sur les places publiques. Aujourd’hui, ce ne sont plus les objets encombrants accumulés durant l’hiver que l’on incinère mais de grandes structures pouvant atteindre 15 mètres.
Repères

Contraste à la Cité des Arts et des Sciences : une ville dans la ville, signée des plus grands ténors de l’urbanisme contemporain. À propos de ténors : on y trouve un opéra à côté d’un musée de la science, un IMAX et un planétarium, sans parler du plus grand complexe océanographique d’Europe (Oceanogràfic) avec son réseau de tunnels transparents immergés et ses 45 000 animaux évoluant dans 42 millions de litres d’eau salée.
Interface entre les lignes du passé et les audaces contemporaines : un immense ruban de verdure reliant l’ancienne cité au territoire de l’avant-garde. Cette succession de jardins publics traverse tout Valencia, là où, autrefois, la rivière Turia faisait son lit. Lassées des inondations à répétition, les autorités l’ont carrément détournée pour planter des milliers d’arbres et de bosquets sur son ancien tracé. Un bonheur pour les naturalistes, les familles, les patineurs à roulettes qui s’y ébrouent désormais en toute liberté, passant allégrement d’un pont à l’autre (et d’un style d’aménagement paysagé à l’autre).
Poussières de savane

Éblouissante marina
Aux navigateurs suisses soucieux de trouver un port d’attache idéal en Méditerranée, Valencia offre une exceptionnelle opportunité : celle d’y amarrer leur embarcation pour plusieurs mois, voire à l’année. Le site est parfaitement équipé en termes de maintenance technique : plus de 40 sociétés spécialisées y sont déjà implantées, et de nouvelles infrastructures sont en cours de réalisation. Les amateurs d’architecture apprécient cet ensemble moderniste dont les contours ramènent au temps des modestes communautés de pêcheurs implantées sur la plage de Malvarrosa.
Idéalement reliée au centre-ville – notamment par le métro – la Marina valencienne constitue déjà en elle-même un épicentre de loisirs, culture, innovation et gastronomie, avec une vingtaine de restaurants (dont ceux des chefs étoilés Michelin Jorge de Andres et Raul Aleixandre). Les enfants et ceux qui ont moins le pied marin peuvent profiter d’un vaste terrain de jeux de plus de 2500 m2, de 4 kilomètres de pistes cyclables et autres sentiers de rando.
