Des outsiders aux avant-postes, des favoris en embuscade et des Suisses à tous les étages du classement du Vendée Globe. Cette nouvelle édition de la course en solitaire autour de la planète commence sur un rythme historiquement lent. Les marins ont-ils seulement le temps de profiter de la longue houle de l’Atlantique ?
« On doit être le plus lents des quatre derniers Vendée Globe », confessait dans une vidéo publiée mardi le skipper de Paprec Arkéa, Yoann Richomme. Alors qu’une partie de la flotte a pu allonger la foulée avant l’entrée dans le Pot-au-Noir, le petit temps a ponctué cette première semaine de course et joué avec les nerfs des marins solitaires.
Justine Mettraux dans le coup
Alan Roura a eu la bonne surprise ce week-end de pointer à la 2e place au général, avant de faire les frais d’une option trop médiane. Ni à l’ouest, ni à l’est, le skipper de Hublot s’est encalminé entre deux flottes et va devoir cravacher pour remonter. Du côté de TeamWork Team SNEF, le moral est bon. Justine Mettraux navigue non loin des grands favoris de ce Vendée : Dalin, Richomme, Beyou, Bestaven. Le dernier Suisse en lice, Oliver Heer, avance, quant à lui, à son rythme sur son IMOCA à dérives d’ancienne génération. Pour sa première participation, il ménage sa monture et a pour ambition de grimper dans le classement à mesure que la flotte s’écrémera avec les casses. Soulignons, au passage, que cette dernière observe une santé de fer, avec un unique abandon à ce jour. Celui de Maxime Sorel, blessé à la cheville, qui a navigué jusqu’à Madère sans hook de grand-voile.
Jeu serré
Devant, les leaders se sont succédés et ce sont les outsiders qui ont été le plus souvent aux manettes de la course. Sam Goodchild – pour sa première participation – a magnifiquement contrôlé sa trajectoire jusqu’à l’entrée du Pot-au-Noir. Jean Le Cam a encore démontré l’importance de l’expérience en réussissant son pari d’une route à l’ouest du Cap Vert. Il occupait, hier encore, la première place provisoire. Sébastien Simon fait également partie des bateaux les plus rapides avec un rythme moyen très soutenu depuis le départ. Enfin, Thomas Ruyant – que l’on compte parmi les grands favoris –, idéalement décalé à l’ouest mardi, devrait revenir très fort sur la tête de course. Après une semaine et demie de régate, aucune hiérarchie claire ne se dessine, voyons les surprises que nous réserve la redoutée zone de convergence intertropicale !