Le dernier rendez-vous des M2 avant la pause estivale s’est déroulé au large de Versoix dans des conditions de rêve. Sud-ouest, Joran et bise alliés dans une palette de souffles variés, pour le plus grand plaisir des équipages présents au Grand Prix de Versoix. Treize bateaux étaient sur la ligne de départ samedi 27 juin. Par vent de sud-ouest d’une dizaine de noeuds, six manches ont été courues dans des airs montant jusqu’à 17 noeuds. La météo était parfaite. Le plan d’eau a très vite fraîchi sous les rafales de Joran, et les confrontations n’ont pas tardé à se muscler au large du Club Nautique de Versoix. A ce petit jeu, Christophe Péclard avec son « Team Seven » a montré toute l’étendue de son talent : « On a bien vu la bascule de vent lors de la première manche. C’est un samedi où il fallait se battre beaucoup pour défendre notre place de leader. Avec ces conditions de Joran, ça brassait pas mal, mais on est quand même restés assez décontractés tout au long des runs », expliquait Péclard à l’issue de la première journée. Le lendemain, le soleil était à nouveau au rendez-vous, quatre manches ont pu être lancées au large de Coppet dans une bise de 8 noeuds. Des conditions idéales pour la cohorte des catamarans Ventilo M2. « Team Seven », qui semble s’installer confortablement aux premières loges de ce championnat, réalise une belle démonstration : trois victoires pour s’imposer à Versoix devant « GSMN Genolier » avec Loïc Forestier aux commandes et « TeamWork » mené par Antoine Thorens pour l’occasion. Le circuit TeamWork M2 Speed Tour s’est clairement dynamisé cette année : deux étapes se sont ajoutées au programme annuel tandis qu’un nouveau site internet a été lancé. Aux treize équipes du début de saison s’est ajouté le nouvel équipage de « Satanas », qui a pu participer à trois étapes et signer une belle quatrième place au Bol d’Or Mirabaud.
Une saison bien née
Tout a commencé début mai par le Grand Prix de Neuchâtel. Péclard à bord de son « Team Seven » dominait déjà les débats sans trop de problèmes. « Patrimonium » et « GSMN Genolier » terminaient juste derrière ex aequo en termes de points, « Patrimonium » se hissant à la deuxième place grâce à sa victoire dans la dernière manche. « GSMN Genolier » naviguait avec un invité de marque pour ce premier rendez-vous de la saison, le Français Thomas Coville : « C’était ma première expérience sur le Ventilo M2, j’ai beaucoup aimé participer à cette régate », confiait Coville à l’issue de ce week-end neuchâtelois. « La série est très agréable, le niveau est homogène, ça se bagarre bien. Pour un bateau qui a déjà dix ans, le M2 est très vivant ! L’ambiance à bord de « Genolier » était excellente, avec des équipiers talentueux. J’espère revenir pour le tester dans du vent plus fort ».
Mi-mai, les navigateurs se sont attaqués au Grand prix d’Estavayer, marqué par la victoire de « TeamWork », à égalité de points avec « Team Seven » après les quatre manches du premier jour. Le skipper Nils Palmieri et ses équipiers Thomas Mermod, Marc Tournier et Arnaud Didisheim ont brillé par leur régularité tout le week-end, ne signant que des victoires et des deuxièmes places. Dans la foulée, les concurrents ont poursuivi avec la troisième étape du tour, le Bol d’Or Henri Lloyd du lac de Neuchâtel, remporté par « Team Seven » devant « GSMN Genolier » et « TeamWork ». Les vainqueurs ont bouclé le parcours Grandson-Neuchâtel-Grandson en 3 heures et 5 minutes, une édition très rapide grâce à un vent soutenu. Ils établissent ainsi un nouveau record sur le parcours mis en place depuis 2013. Le retour sur le Léman pour la suite des opérations marquait aussi l’enchaînement de deux courses longue distance : la Genève-Rolle-Genève, qui est allée à « GSMN Genolier », et le Bol d’or Mirabaud remporté par « Team Seven ». Une édition très lente, puisque les Neuchâtelois réalisent le tour du lac Léman en 12:31:32. Le podium est complété par « TeamWork » et « Petercam ». Alors que la flotte a navigué dans un vent capricieux et très léger dans la première partie, le retour vers Genève n’a pas été simple. Des orages se sont enchaînés, accompagnés de vents violents. « Le vent a soufflé jusqu’à plus de 40 noeuds dans un grain, nous avons dû affaler toutes les voiles pour ne prendre aucun risque », explique Nils Palmieri. A l’heure de la pause estivale, le trio de tête est dans un mouchoir de poche, le couteau entre les dents pour la seconde partie de saison : « Team Seven » mène avec 6 points devant « TeamWork », barré cette année par Nils Palmieri, 11 points et « GSMN Genolier », 12 points, barré en alternance par Michel Vaucher et Didier Pfister. Derrière eux, les poursuivants s’accrochent et les leaders provisoires pourraient bien se faire surprendre par certaines équipes qui ont déjà montré leur potentiel en début de saison. C’est le cas de « King », mené par Pierre Quinodoz.