© Ian Roman

À l’heure ou nous bouclons, Franck Cammas vient de remporter la quatrième étape de la Volvo Ocean Race. L’équipage français a pris par la même occasion la seconde place du classement général, derrière Team Telefonica, qui semble pour l’heure intouchable.

 

Depuis son départ en septembre dernier, cette course autour du monde en équipage a essuyé de nombreuses critiques. Le manque de participants, au nombre total de six, en fait partie. Les multiples avaries, survenues lors de la première étape, ont également lassé le public qui n’avait plus que trois bateaux à suivre. Le plan antipirate, mis en place pour les deuxième et troisième étapes, a finalement rendu la course presque ennuyeuse lors des phases de navigation cachées.

 

Heureusement, l’intérêt sportif a repris un peu le dessus et le passage du détroit de Malacca, avec quatre concurrents à vue, restera probablement dans les annales de la course au large. La complexe stratégie de la première partie de la quatrième étape a également été passionnante. Groupama a réalisé un sans-faute impressionnant, en prenant les justes risques à plusieurs reprises. Son audace a clairement payé puisque le français a terminé avec une avance de 150 milles.

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Le fait que Cammas l’emporte en Nouvelle-Zélande a bien sûr donné un regain d’intérêt à cette épreuve mythique du côté de l’hexagone. Boudée par les Français depuis 1997, cette course, qui a fait la gloire des Tabarly, Péant, Loizeau et autre Gabay, en comptait six lors de sa première édition en 1973.
Groupama, qui se profile potentiellement sur le podium est seul tricolore cette année et, vu la situation économique, il n’est pas évident que sa participation fasse boule de neige.

 

Voir les Français se passionner à nouveau pour une régate qui a tant compté dans leur histoire constitue quoi qu’il en soit une bonne nouvelle. L’escale de Lorient, prévue en juillet, nous dira vraiment si l’ancienne Whitbread va devenir à nouveau incontournable pour cette nation de voile.