Victorieux en demi-finale contre Ian Williams, Eric Monnin a perdu la finale contre le Suédois Johnie Berntsson. © Charles Anderson/Nicolas Jutzi

Eric Monnin est bien connu dans le monde du match race. Avec ses frères Marc et Jean-Claude ainsi que Simon Brügger et Loris von Siebenthal, le Suisse alémanique ayant des racines en Romandie s’était approché du top ten mondial il y a quelques années déjà mais il n’avait encore jamais réussi à se hisser si près du sommet. Renforcé par le Français Julien Falxa, un solide gaillard, l’équipage a évolué et s’est défait de sa réputation de n’être efficace que par petit temps. « Nous avons aussi progressé au niveau mental », souligne Monnin. Nous avions déjà obtenu quelques deuxièmes places l’année dernière, mais il nous manquait la régularité. Cette saison, nous étions persuadés que la victoire nous appartenait. C’est avec cette idée en tête que nous avons réussi à passer à la vitesse supérieure, ce qui nous a permis de remporter les finales. »

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Surfant sur la vague du succès, l’équipage d’Eric Monnin a failli remporter le Match Race aux Bermudes, un grade 1 bien doté qui clôturait la saison. Si les Suisses ont rencontré quelques difficultés dans les premiers duels et ont failli être éliminés dans le Round Robin, ils se sont ressaisis par la suite. Après un 3:0 sans appel en quart de finale, le Team Monnin s’est payé le luxe d’éliminer Ian Williams, le favori du tour avant d’échouer finalement contre l’équipage suédois de Johnie Berntsson. Malgré tout, Monnin tire un bilan extrêmement positif de cette fin de saison : « Nous n’avions jamais été aussi heureux d’obtenir une deuxième place. »

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Interrogé sur la situation du match race en Suisse, Monnin répond : « L’abandon du St. Moritz Match Race et la perte de Volvo en tant que sponsor sont certes un coup dur, mais d’un autre côté, la Suisse n’a pas connu de meilleurs acteurs dans le passé malgré les grosses sommes investies. Des skippers comme Nelson Mettraux, Alain Stettler ou Lorenz Müller sont sur la bonne voie. Il n’y a jamais eu autant d’équipages suisses dans le top 100 mondial. C’est prometteur. »

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