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La classe mini est bien connue pour toutes les innovations qu’elle a proposées depuis des décennies. De nombreux systèmes ont en effet d’abord été testés chez les « miniistes » avant de rejoindre un marché plus courant. Ainsi, les appendices multiples, les quilles pendulaires et autres bouchains évolutifs, sont l’apanage des 6,50.

Si les Mini n’ont pas connu de véritable révolution ces dernières années, les architectes et les constructeurs se contentant d’améliorer et d’affiner l’existant, cette période vient de se terminer avec l’arrivée du 747. L’ingénieur naval David Raison propose un pari un peu fou en développant un voilier dépourvu de brion d’étrave, ce qui donne un résultat pour le moins étonnant. Le bateau, qui ressemble à une savonnette ou une glace, selon les descriptifs est inspiré des Scows qui naviguent sur les lacs d’Amérique du Nord. « J’ai également pensé à l’Optimist, qui est construit avec cinq planches. Cherchez un voilier de 2,3m qui marche mieux ! » Skipper-concepteur-constructeur de son prototype, David Raison joue d’abord la carte de la puissance avec son dessin hors-normes. Si l’engin n’a pas encore brillé en régates, faute de mise au point, les speed tests réalisés en 2010 sont plutôt prometteurs : le 747 va plus vite que les autres à presque toutes les allures.

Séduit par l’audace du concept, Philippe Rey-Gorrez, le patron de la société TeamWork basée à Genève, n’a pas hésité à s’engager dans cette aventure. Il complète ainsi le sponsoring du bateau d’Etienne David, qui porte déjà les couleurs de l’entreprise depuis le printemps dernier. En alignant deux voiliers au départ de la Transat 6,50, TeamWork se profile comme une véritable écurie de course. D’autant plus qu’un M2 porte également ce nom.

Présenté à la presse et aux membres de la SNG le 7 avril, au côté du 679 et du Ventilo M2, le TeamWork 747 devrait continuer à faire couler beaucoup d’encre et également faire tomber quelques résultats d’ici le départ de la grande traversée en septembre prochain à La Rochelle.