Texte : Oliver Dufour

Afin d’être en phase avec l’époque et d’accroître l’attractivité de sa régate, le Bol d’Or Mirabaud introduit deux nouveaux trophées récompensant les vainqueurs par catégorie. L’édition 2024 consacrera donc les premiers lauréats des challenges du Bol de carbone et du Bol de basalte.

« En 1998, l’organisation du Bol d’Or avait créé le challenge Bol de vermeil pour relancer l’attractivité de la régate en monocoque (ndlr : le dernier à s’être imposé en temps réel demeure Zoé, en 1981) face à la mainmise sur l’épreuve des multicoques toujours plus présents et performants, rappelle Yann Pétremand, président du comité d’organisation du Bol d’Or Mirabaud. Nous avons décidé de faire pareil pour ces multicoques archimédiens, qui sont chaque année moins nombreux avec l’avènement des voiliers volants à foils. Nous espérons ainsi voir revenir les multis traditionnels, dont les propriétaires et équipages ont perdu de l’intérêt pour l’épreuve au cours des dernières années. »

La 85e édition de la plus grande régate du monde en bassin fermé verra donc naître deux nouveaux challenges : le Bol de carbone et le Bol de basalte. Le premier sera attribué au voilier à foils – multi ou monocoque – qui franchira en vainqueur la ligne d’arrivée du Bol d’or Mirabaud. Le second récompensera le premier multicoque archimédien qui en fera autant. « Ces trophées ont été imaginés pour évoquer l’élément technologique de ces voiliers galopants, composés de fibre de carbone, et désormais également de basalte, un magma volcanique durci par refroidissement, décrit Yann Pétremand. Ce sont des répliques moulées du Bol d’or qui ont été enjolivées avec des motifs, comme des flammes sur le Bol de carbone. »

Bol d’Or Mirabaud 2023

Ainsi, le comité d’organisation du BOM espère raviver les passions dans la lutte pour remporter la plus prestigieuse régate annuelle du pays. Car même si les deux dernières éditions ont été remportées dans le très petit temps par le catamaran D35 du « Sorcier du lac », Christian Wahl, les foilers se développent toujours plus vite et fort et se bousculent au portillon. À condition que les week-ends sans vent ne deviennent pas la norme à la mi-juin au cours des prochaines années, d’autres voiliers volants imiteront à coup sûr Bertrand Demole, premier skipper auréolé à bord de son TF35 en 2021.Article complet à retrouver dans notre supplément spécial BOM (en français uniquement)